Le guide du hanami au Japon

Plus de 900 spots pour contempler les sakura

En japonais, le terme hanami (litt. « regarder les fleurs ») désigne la contemplation des fleurs de cerisier au printemps. C’est une période extrêmement agréable pour voyager au Japon, au même titre que le koyo (la coloration des feuilles d’automne). 

Événement marquant le retour des beaux jours, le hanami est évidemment très attendu des japonais. Pique-niquer sous les cerisiers en fleur, entre amis ou collègues, est d’ailleurs une coutume très pratiquée par les japonais, qui commence à se répandre ailleurs dans le monde (notamment en France).

Voyager au Japon pendant le hanami présente cependant quelques contraintes. Le pic de floraison étant relativement court (et fluctuant d’une année à l’autre), trouver le bon timing quand on prépare son voyage des mois à l’avance n’est pas évident. De plus, hanami est une période extrêmement cotée d’un point de vue touristique, ce qui a une influence sur le prix des hébergements. La période (généralement située entre mi-mars et mi-avril) est plutôt agréable, bien que les températures puissent être encore fraîches selon les régions. 

Mono no aware, une célébration de l’éphémère beauté de la vie

La tradition du hanami renvoie à un concept japonais, à la fois philosophique et esthétique, appelé mono no aware. On peut le traduire comme une forme d’empathie, de sensibilité envers les choses et le monde qui nous entoure. Mono no aware renvoie également à la conscience de l’éphémère. Dans la vie, rien de dure éternellement, et il faut donc profiter de chaque petit instant de grâce qui nous est offert.

Un peu plus ancienne que le momijigari (la « chasse » aux érables rouges), la pratique du hanami apparaît pendant l’époque de Nara (710-794), au sein de l’aristocratie nippone. Elle se démocratise par la suite, particulièrement durant l’époque Edo (1603-1868), âge d’or de l’expression artistique japonaise.

Pour les Japonais, la période est très précieuse. Elle est une invitation à ralentir pour souffler un peu, et profiter davantage de la magie de l’instant présent… avant de retourner dans le tourbillon du quotidien.

Quelles essences observer durant le hanami ?

Traditionnellement, on associe le terme hanami à la floraison des cerisiers japonais (sakura). Ces derniers sont des arbres ornementaux, dont il existe de très nombreuses variétés, reconnaissables à leur nombre de pétales. Le plus emblématique de ces arbres est le cerisier Yoshino (prunus x yedoensis), dont les fleurs, d’un rose très pâle, comportent 5 pétales. On croise également au Japon des kiku zakura (prunus serrulata), aux fleurs ornées de très nombreux pétales à la couleur rose très vive. Les shirade zakura, quant à eux, sont des cerisiers pleureurs.

Notez que hanami est précédé d’une autre période de floraison, Ume matsuri, qui s’étend de janvier à mars et concerne, quant à elle, les pruniers du Japon.

Sakura zensen, la météo du hanami

Quand a lieu hanami ? Difficile de répondre à cette question, tant les dates peuvent varier d’une année à l’autre. D’une manière générale, la fourchette se situe entre mi-mars et mi-avril, avec d’importantes variations régionales.

L’avancée de la floraison dépend bien-sûr des températures, suivant un cheminement inverse à celui de la coloration des érables (qui commence dans le nord du Japon pour redescendre vers Kyushu). Au printemps, c’est donc Kyushu qui connaît la floraison la plus précoce. Les japonais suivent l’événement grâce à des bulletins météo (sakura zensen) réguliers, ce qui leur permet de programmer leurs activités à l’avance.

Pour une estimation précise, rendez-vous sur le site weathernews.jp dédié au hanami, qui détaille chaque année l’avancée de la coloration région par région, et même spot par spot. 

Où célébrer hanami au Japon ?

Vous vous demander où contempler les sakura au Pays du Soleil Levant ? Tout comme pendant le koyo, les lieux à privilégier sont bien souvent les parcs et jardins, ainsi que les temples et sanctuaires. On trouve également, parfois, des sakura isolés dont la beauté et la réputation méritent le détour, ainsi que des allées de sakura (senbonzakura) bordant routes et rivières. Enfin, ne sous-estimez pas les espaces forestiers, certaines zones étant réputées pour leurs cerisiers sauvages.

Du sud au nord du Japon, voici une sélection de 979 spots pour le Hanami, disséminés à travers 46 préfectures du Japon. Ces données, classées région par région, sont issues des recommandations du site weathernews.jp et de mes propres visites au Japon.

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