Que faire à Toyama ?

L’essentiel de la préfecture

Bordant le littoral de la baie de Toyama, la préfecture se divise en deux zones séparées par le petit mont Kurehayama.

Centrée sur la ville de Toyama, Goto s’étend à l’est. Elle inclut les monts Tsurugi et Tateyama, ainsi que le fleuve Kurobe. Rurale et montagneuse, la région de Gosei occupe l’ouest de Toyama. Le fleuve Shogawa la traverse. Il s’écoule de Gokayama à Takaoka, seconde ville la plus peuplée de la préfecture.

Grâce au Shinkansen Hokuriku, il est très facile de visiter Toyama depuis Tokyo ou Kanazawa.

Détruite à plus de 99% lors des bombardements de 1945, Toyama est une modeste capitale préfectorale. Son histoire remonte à la construction du château de Toyama en 1543. Le château actuellement visible au sud de la gare de Toyama est une reconstruction en béton de 1954. Il abrite un musée d’histoire locale. Son parc borde la rivière et le parc Matsukawa, très prisé pour ses croisières sous les cerisiers en fleurs. Une excellente occasion de visiter Toyama au printemps…

Toyama, « ville de la médecine »

Depuis l’époque Edo, la spécialité de Toyama est la pharmacologie. Le remède le plus représentatif de la ville se nomme hangontan. On peut s’en procurer en souvenir à la boutique Ikeda Yasubei Shoten. Fondée en 1933, celle-ci offre l’expérience originale d’une initiation à la cuisine médicinale yakuzen ryori. On peut aussi y voir des démonstrations de fabrication de pilules à l’ancienne.

En lien avec la pharmacologie s’est aussi développé à Toyama une florissante industrie verrière, dont témoigne le Musée d’Art du Verre ouvert en 2015.

Au nord de la gare de Toyama, le Musée préfectoral d’Art et de Design se dresse près du parc Kansui. Celui-ci occupe l’extrémité sud du canal de Fugan, creusé en 1935 afin de contrôler les crues du fleuve Jinzugawa.

POUR ALLER PLUS LOIN

Prolongez la découverte du Japon avec Gotochi, le guide illustré du Japon régional

La zone portuaire d’Iwase

Au nord de la ville de Toyama, Iwase est un quartier historique où se côtoient d’élégants bâtiments de l’ère Meiji. Parmi eux figurent les résidences Mori-ke et Baba-ke superbement préservées. Le quartier est aussi célèbre pour ses artisans, ses bons restaurants et ses bières artisanales, à déguster à la brasserie Kobo. Il serait dommage de visiter Toyama sans y faire un saut.

À la découverte du folklore de la préfecture de Toyama

À l’ouest de Toyama, les flancs du mont Kurehayama abritent le village folklorique de Toyama. Ce dernier valorise divers artisanats de la région. Il est dominé par le temple Chokei-ji, qui offre une belle vue sur les montagnes environnantes.

Au sud-ouest, le quartier de Yatsuo est quant à lui célèbre pour son festival Owara Kaze no Bon, reconnu patrimoine culturel immatériel par l’UNESCO. On peut admirer toute l’année les chars de ce matsuri au sein du musée Yatsuo-Owara. La période du festival, du 1er au 3 septembre, est particulièrement recommandée pour visiter Toyama.

Les montagnes de Toyama

Plus au sud, la ligne JR Takayama dessert la gare de Sasazu, porte d’entrée vers le village thermal de Kasuga et les gorges de Jinzu. De là, le territoire de la ville de Toyama se prolonge ensuite à l’est jusqu’aux monts Hida, qui représentent la partie la plus septentrionale des Alpes japonaises. Cette zone appartient depuis 1934 au parc national Chūbu-Sangaku, qui englobe également le mont Tateyama.

Du haut de ses 2.926 m, le mont Yakushidake domine la région. Cette montagne figure parmi les cent plus célèbres du Japon.


Médicament hangontan, préfecture de Toyama

Hangontan

(Toyama)

Poupée Inu hariko, préfecture de Toyama

Inu hariko

(Ainokura)

Instrument de musique Binzasara, préfecture de Toyama

Binzasara

(région de Gokayama)

Poisson en bois Inami chokoku, préfecture de Toyama

Inami chokoku

(Nanto)

Articles Nousaku, préfecture de Toyama

Articles Nousaku

(Takaoka)

Chapeau Etchu sugegasa, préfecture de Toyama

Etchu sugegasa

(Takaoka)

Laque Takaoka-shikki, préfecture de Toyama

Laque Takaoka-shikki

(Takaoka)

À l’est de la préfecture de Toyama, le mont Tateyama domine la région de Goto. Outre le chef-lieu Toyama, cette dernière inclut les villes de Kurobe et Uozu.

Visiter la préfecture de Toyama via la route alpine Tateyama-Kurobe

Point culminant du département, le mont Tateyama est une étape majeure sur la route alpine Tateyama-Kurobe reliant la ville de Toyama à Shinano. Généralement ouvert de mi-avril à mi-novembre, ce célèbre itinéraire touristique a la particularité de n’être accessible qu’en transports en commun. Pour le traverser dans son intégralité, il faut donc enchaîner divers modes de transport. Ce parcours, qui représente 6h de route, peut s’effectuer dans les deux sens et offre une manière originale de visiter Toyama. La réservation des transports est vivement conseillée.

De Toyama à Midagahara

Première étape, au départ de Toyama : un trajet en train d’une heure jusqu’à la gare de Tateyama via la ligne Chiho Railway. De là, il faut ensuite prendre le funiculaire vers Bijodaira, puis le Tateyama Highlands bus à destination de  Murodo.

Murs de neige Yuki-no-Otani, préfecture de Toyama
Le mur de neige Yuki-no-Otani

Ce trajet d’environ 50 minutes croise de mi-avril à fin juin les hauts murs de neige Yuki-no-Otani. Il se termine à Midagahara, où se trouvent quelques hébergements.

De Midagahara à Nagano

À 2450 m d’altitude, la plaine de Murodo  est l’étape la plus haute de la route alpine. On peut s’y arrêter pour randonner aux abords de l’étang Mikuriga-ike et de la vallée Jigokudani.

Barrage de Kurobe, préfecture de Toyama
Le barrage de Kurobe

Le bus reliant la gare routière de Murodo à Daikanbo  traverse le tunnel de Tateyama qui passe sous le sommet. Le prochain tronçon est celui du téléphérique menant de Daikanbo à Kurobedaira, où un second funiculaire conduit au monumental barrage de Kurobe. Celui-ci retient un vaste lac artificiel que l’on peut explorer en bateau.

Le barrage doit être traversé à pied pour rejoindre Ogizawa en bus via le tunnel de Kanden. L’ultime tronçon de la route alpine s’effectue ensuite en bus, à destination de Shinano-Omachi ou de Nagano.

ÉCONOMISEZ 10% SUR VOTRE POCKET WIFI

Avec le code promo PASSEPORTJAPON10

Les gorges de Kurobe

Au-delà du barrage, le fleuve Kurobegawa poursuit son chemin au nord, vers les sublimes gorges de Sarutobi à Keyakidaira. Ces gorges seront accessibles dès 2024 via l’Unazuki Canyon Route.

La ligne ferroviaire des gorges de Kurobe n’est ouverte que de mi-avril à fin novembre. Elle assure la liaison entre Keyakidaira et Unazuki Onsen, station thermale réputée pour son eau claire.

La vue sur le pont Yamabiko depuis la passerelle éponyme est un panorama emblématique des environs.

Le temple Oiwa Fudo

Isolé à l’est de Toyama, le bourg de Kamiichi abrite le célèbre temple Oiwasan Nisseki-ji, fondé en 735. L’endroit est connu sous le nom d’Oiwa Fudo car il recèle une impressionnante gravure en pierre de la divinité Fudo Myoo.

On y trouve également six cascades sous lesquelles les pèlerins sont invités à méditer, ainsi que la vallée de Sengankei et ses mégalithes moussus.

Uozu et Namerikawa

L’est de la baie de Toyama est la zone parfaite pour observer les calmars lucioles, qui  apparaissent fin mars et illuminent le littoral à la nuit tombée. En complément de la floraison des sakura, la période de leur reproduction est donc idéale pour visiter Toyama. À Namerikawa, le musée Hotaruika valorise ce phénomène naturel étonnant. 

Calmar luciole

On trouve aussi dans la ville voisine d’Uozu un musée de la forêt enfouie qui expose les racines fossilisées de cèdres submergés par la montée des eaux il y a 2000 ans. 

À l’est, le bourg d’Asahi est connu pour son étonnante plage de jade.


Masu no sushi

Masu no sushi

(Toyama)

Hotaruika no Sumisoae

Hotaruika no Sumisoae

(baie de Toyama)

Kombu maki kamaboko

Kombu maki kamaboko

(baie de Toyama)

Kombujime

Kombujime

(baie de Toyama)

Toyama kaisendon

Toyama kaisendon

(baie de Toyama)

Tara jiru

Tara jiru

(Asahi)

À l’ouest du mont Kurehayama, la région de Gosei possède des richesses insoupçonnées. Son arrière-pays montagneux abrite les villages de Gokayama reconnus par l’UNESCO, tandis que le littoral de Takaoka brille par ses paysages maritimes.

Gokayama, trésor de la préfecture de Toyama

Au cœur des montagnes de Nanto au sud-ouest de la préfecture de Toyama, la région de Gokayama possède les mêmes atouts que Shirakawago à Gifu. Elle bénéficie toutefois d’une ambiance plus tranquille, la région étant moins facile d’accès. Nichés dans les méandres du fleuve Shogawa, les villages de Suganuma et Ainokura, peuplés de chaumières, de rizières et de potagers, possèdent une atmosphère bucolique.

Village de Suganuma, préfecture de Toyama
Le pittoresque hameau de Suganuma à Toyama

Hameau d’à peine une quarantaine d’âmes, Suganuma  abrite un modeste musée folklorique et neuf demeures gassho-zukuri superbement préservées. La plus grande du Japon, la maison Iwase, se trouve quant à elle dans le village voisin de Nishiakaomachi. Elle date de la fin du 16e siècle. 

Dominant la rivière Shogawa depuis un plateau haut situé, Ainokura est le second et plus grand village gassho-zukuri de Gokayama, avec pas moins de vingt maisons traditionnelles. On y trouve également un musée, quelques boutiques et minshuku, ainsi qu’un atelier proposant pour quelques yens des démonstrations de fabrication de papier washi.

Les gorges de Shogawa

Au nord d’Ainokura, les gorges de Shogawa sont le cadre idéal pour une croisière vers Omaki Onsen, ryokan accessible uniquement par bateau. L’endroit a été déplacé sur son site actuel en 1930, suite à la construction du barrage de Komaki, point de départ de la croisière. Ce barrage se situe en aval dans la ville de Tonami, réputée pour ses sources chaudes de Shogawa Onsenkyo et son joli Shogawa Water Memorial Park.

500¥ OFFERTS POUR VOS ACHATS AU JAPON

Avec le code promo PASSEPORTJAPON

Johana et Inami

Le bourg de Johana est surtout connu pour son matsuri inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le Johana Ikiyama kaikan expose les chars de ce festival coloré. À une vingtaine de kilomètres à l’est, le village d’Inami est l’écrin du temple Zuisen-ji. Fondé au 14e siècle, il s’agit du plus important complexe bouddhique de la région. Ses pavillons construits en orme du Japon sont décorés de splendides sculptures sur bois, artisanat phare d’Inami. La rue commerçante Yokamachi-dori menant au site est quant à elle réputée pour ses artisans du bois. Le son de leurs marteaux figure parmi les cent paysages sonores du Japon.

La région de Gokayama et Johana est accessible depuis Shirakawa-go via le World Heritage bus desservant également la  ville de Takaoka.

Takaoka, deuxième ville de la préfecture de Toyama

Bordant le littoral ouest de la baie de Toyama, Takaoka est à l’origine une cité fortifiée fondée en 1609 par Maeda Toshinaga. Le temple zen Zuiryu-ji, plus important lieu de culte de la ville, lui est dédié. Bâti en 1645, cet élégant complexe est l’un des plus beaux sites religieux à visiter à Toyama.

Le Zuiryu-ji se situe à 15 minutes à pieds de la gare de Takaoka. De là, on peut rejoindre le parc Takaoka Kojo abritant les vestiges du château de Takaoka, bâti en 1609 et abandonné dès 1615. Seules les douves et d’anciens murs de pierre sont encore visibles de nos jours. Le site, qui abrite désormais un zoo, deux sanctuaires et un musée d’histoire locale, se situe non loin du Takaoka Daibutsu. Haut de 15,85 m et entièrement fait de cuivre, ce Bouddha assis – l’un des plus grands du Japon – a été édifié entre 1907 et 1933. Il témoigne de l’un des principaux savoir-faire de la ville : le travail du cuivre, dont le développement a été encouragé par le clan Maeda durant l’époque Edo.

Takaoka daibutsu, préfecture de Toyama
Le grand Bouddha de Takaoka

L’activité des artisans se concentrait alors à Kanayamachi. Ce quartier à l’architecture préservée offre un bel aperçu de la physionomie ancienne de Takaoka, entre façades bardées de treillis et tuiles émaillées noires. On y trouve notamment l’atelier Risaburo, qui produit des objets en bronze depuis l’ère Meiji.

La côte d’Amaharashi

En s’éloignant du centre-ville via la ligne JR Himi qui longe le littoral, Takaoka dévoile une autre facette, celle d’un port autrefois florissant situé sur l’ancienne route maritime Kitamae. Le pittoresque musée Fushiki Kitamaebune met en lumière cet âge d’or. Non loin de là se trouve le temple Unryuzan Shoko-ji, fondé en 1584 et classé Trésor National. 

Un peu plus à l’ouest, la côte d’Amaharashi offre un décor très photogénique de plages et de rochers, avec le massif de Tateyama en toile de fond. Le rocher Onnaiwa en est le paysage le plus emblématique.

Les ports de Himi et Imizu

Au terminus de la ligne JR éponyme, le port de Himi fait partie du parc quasi-national de la péninsule de Noto. L’endroit est connu pour sa Manga Road dédiée au mangaka Fujiko F. Fujio, créateur de Doraemon. 

Réputé pour sa sériole, le port accueille aussi un grand marché couvert, le Himi Banya-gai, ainsi que quelques modestes sources chaudes.

À l’ouest de Fushiki, la ville côtière d’Imizu est accessible via la ligne de tramway Manyo depuis la gare de Takaoka. Surnommé « la Venise du Japon » pour son atmosphère pittoresque, le port de Shinminato, traversé par le pont Shinminato Ohashi, en est le centre névralgique. On peut y admirer le voilier-école Kaiwomaru au sein du parc éponyme. Imizu est un port de pêche florissant, où l’on débarque sérioles, crevettes shiro-ebi, crabes des neiges et autres délices de la mer au fil des saisons.


Depuis 400 ans, ce festival voit parader sept chars décorés par les meilleurs artisans de Takaoka.

Six chars, trois mikoshi et six iori-yatai défilent joyeusement dans les rues de Johana.

Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, ce matsuri incontournable de la préfecture de Toyama anime chaque année les rues de Yatsuo. 


  • Hokuriku Shinkansen depuis Tokyo, Takasaki, Nagano, Kanazawa, Fukui, Tsuruga
  • Ainokaze Toyama line depuis Kurikara (Ishikawa) et Ichiburi (Niigata)