Omiyage

Quels souvenirs acheter au Japon ?

En japonais, le terme « omiyage » signifie littéralement « produit de la terre ». Il désigne le souvenir régional, de préférence comestible, que l’on offre à ses proches ou collègues après un voyage.

L’omiyage, c’est aussi toute une culture au Japon, où revenir d’un séjour sans offrir de cadeaux peut-être socialement très mal perçu. Après avoir pris quelques jours de congés par exemple, il est important de remercier ses collègues du travail supplémentaire fourni, en leur offrant un petit quelque chose. D’ailleurs, par principe, un japonais n’achètera jamais d’omiyage pour lui-même. Heureusement, ces considérations culturelles ne concernent pas les voyageurs de passage. Vous êtes tout à fait libre de vous offrir un cadeau si vous le souhaitez, c’est même une excellente façon de découvrir de délicieuses spécialités locales.

Dans les gares, les aéroports, les ryokan ou bien-sûr à proximité des grands sites touristiques, les boutiques d’omiyage ont pignon sur rue au Japon, et il peut être difficile de faire son choix. On y trouve non seulement des spécialités gourmandes, mais aussi des objets artisanaux parfois très originaux. Même les temples et sanctuaires japonais disposent de leurs propres boutiques, dans lesquelles il est possible de s’offrir de jolis objets à conserver ou à offrir.

Vous vous demandez quel souvenir ramener du Japon ? Retrouvez ci-dessous quelques suggestions (la liste n’est, bien-sûr, pas exhaustive).

Friandises et spécialités locales, les omiyage traditionnels

Pour un japonais, l’omiyage évoque ces boîtes joliment emballées, qui envahissent les étals des boutiques de souvenirs et qui contiennent généralement de la nourriture. 

Becs sucrés, becs salés

Petits gâteaux fourrés, snacks salés, confiseries… ces spécialités s’inspirent bien souvent de l’identité de la région où elles sont commercialisées. Aux alentours du mont Fuji par exemple, la forme et le packaging de ces produits rappellera bien souvent la silhouette de la montagne sacrée. Les yuru kyara (mascottes régionales) constituent également une formidable source d’inspiration, qui se décline aussi sous forme de peluches, porte-clés, etc.

Boutique d'omiyage aux dunes de Tottori

La plupart des boutiques de souvenirs japonais proposent à leur clientèle la dégustation. Difficile néanmoins de prédire si cette pratique survivra au Covid-19. Elle est, quoi qu’il en soit, bien utile aux voyageurs ne parlant pas japonais. La saveur de certains produits peut en effet s’avérer très déroutante pour un palais occidental, mieux vaut donc ne pas acheter à l’aveugle.

Vous cherchez une valeur sûre ? Parmi les grands classiques de l’omiyage, le manjû est un petit gâteau fourrée à l’anko (pâte de haricot rouge sucrée) que l’on retrouve fréquemment dans les stations thermales (on parle alors d’onsen manjû). Il se conserve plutôt bien, tout comme les senbei (crackers de riz) et autres biscuits secs. D’une manière générale, vous ne prendrez pas de risque avec les bonbons, le chocolat ou même le thé, qui ont l’avantage de rester consommables plus longtemps.

Le thé japonais, une valeur sûre

Le thé commercialisé au Japon est majoritairement du thé vert, et on en trouve de très nombreuses variétés à travers tout l’archipel. Les zones de production les plus importantes, Shizuoka et Kagoshima, sont évidemment celles où vous en trouverez le plus facilement, mais d’autres préfectures disposent aussi de leurs propres cépages (ou cultivars).

EN SAVOIR PLUS
L’art du thé au Japon

Ne soyez pas surpris toutefois: la majorité des thés verts commercialisés au Japon sont issus du mélange de différents cultivars, dans une volonté d’uniformiser la qualité de la production. C’est pourquoi il est préférable de vous tourner vers les boutiques de thé spécialisées, si vous souhaitez acheter un véritable thé de cépage.

Saké et autres alcools japonais

Les alcools japonais, quant à eux, font d’excellents cadeaux à offrir. En-dehors des boutiques d’omiyage, on en trouve de préférence dans les kura, ces brasseries de saké reconnaissables à leurs sugidama (boules de cèdre) suspendues à l’entrée. Il existe de très nombreuses variétés de saké à travers le Japon. Si vous souhaitez en savoir plus et vous initier en douceur à leur dégustation, je vous recommande l’excellent livre de Siméon MOLARD, Les secrets du saké, qui vous apportera de nombreuses informations sur le sujet.

Boutique de saké à Inemachi, préfecture de Kyoto
L'entrée d'une kura à Inemachi, préfecture de Kyoto

À moins de rechercher une variété régionale spécifique, le plus simple est d’acheter son saké en fin de séjour, au duty free, ce qui évitera d’encombrer votre bagage en soute. Attention, au-delà d’une certaine contenance, les liquides ne passent pas en bagage cabine.

Notez, pour finir, que le Japon possède évidemment bien d’autres types d’alcools: liqueurs, whisky, shôchû (liqueur distillée), bières… Sans oublier les vins, tels que les crus de Yamanashi par exemple.

Omiyage et artisanat japonais 

Pour les amateurs de culture japonaise, les objets artisanaux constituent évidemment le souvenir parfait. Poupées traditionnelles en bois, en papier ou en tissus, étoffes colorées (tenugui ou furoshiki par exemple), papiers washi aux motifs délicats… 

Les rayonnages débordent de créations pleines de charmes, souvent inspirées par le folklore régional ou le rythme des saisons. 

Dans certaines préfectures, c’est la céramique japonaise qui s’impose, offrant une grande variété de styles et de matières. La fine porcelaine y côtoie de surprenantes pièces de vaisselle, théières et tasses à thé à l’esthétique wabi sabi savamment étudiée. 

Le bois est aussi très présent dans l’artisanat japonais, à travers la marqueterie, le travail du bois laqué, la sculpture ou les jouets traditionnels… Certains objets, comme les toupies de bois d’Isehara par exemple, deviennent populaires auprès des voyageurs dès la période Edo. 

Les objets religieux

Si les objets religieux ne sont pas à proprement parler des omiyage, rien ne vous empêche de les considérer comme tels si vous craquez pour eux. Il faut dire que certains de ces objets sont vraiment adorables. Les ema, par exemple, possèdent des illustrations souvent très mignonnes, et peuvent donc constituer des objets de décoration particulièrement originaux. Il en va de même pour certaines amulettes ou figurines porte-bonheur, dont la célèbre poupée daruma.

Ema Setsubun au sanctuaire Kushida jinja, Fukuoka

Traditionnellement, ces petits objets n’ont pas forcément vocation à être conservés pour toujours. Si vous craignez d’enfreindre les croyances japonaises, je vous recommande de vous tourner vers l’achat d’un goshuin-cho. Ce petit cahier sert à recueillir des calligraphies porte-bonheur (goshuin), généralement vendues aux alentours de ¥300 dans les temples et sanctuaires nippons. Il vous faudra un peu de temps pour compléter votre goshuin-cho, mais un fois terminé, celui-ci deviendra sans aucun doute l’un de vos plus précieux souvenirs de voyage.

Dessin du goshuin du temple Sanbutsu-ji, Misasa, préfecture de Tottori

Enfin, si le zodiaque japonais vous intéresse, sachez que l’on peut parfois trouver des objets évoquant les junishi (les 12 signes) dans les boutiques des temples et sanctuaires. Il peut s’agir d’ema, de figurines ou de petits talismans.

Les objets à collectionner

Si vous avez l’âme d’un collectionneur, attention à votre budget au Japon! Les boutiques d’omiyage regorgent de petites exclusivités régionales, qui vous donneront envie de vous prendre au jeu d’une nouvelle collection. Magnets, peluches, portes-clés, figurines… Même les gashapon s’y mettent parfois. 

Comme en France, la plupart des sites touristiques possèdent leurs petites médailles souvenirs. Si vous êtes fauchés, rabattez-vous sur les tampons touristiques: ils sont totalement gratuits.

Enfin, je ne pouvais clore cette page sans évoquer la collection qui m’a demandé plus de cinq années de recherches : les fameuses gotochi cards, commercialisées dans les bureaux de postes japonais. À ce jour, il en existe une dizaine par préfecture, représentant des spécialités locales, mais aussi des monuments, objets, personnages historiques ou légendaires, etc. Le mot « gotochi » évoque la notion de territoire: ces cartes constituent donc une excellente façon de découvrir les richesses méconnues des 47 préfectures du Japon.

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