Que faire à Ibaraki ?

L’essentiel de la préfecture

Le coeur historique de la préfecture d’Ibaraki se situe à Mito, ancienne capitale du clan Mito durant l’époque Edo. Au sud, les plaines de Jo-so, incluses dans la vaste plaine du Kanto, entourent le second plus grand lac du Japon, le lac Kasumigaura. Ce dernier fait partie du parc quasi-national de Suigo-Tsukuba.

Grâce à la JR Joban Line reliant Tokyo et Sendai via Mito, visiter Ibaraki est très facile depuis la capitale.

Chef-lieu d’Ibaraki, la ville de Mito occupe le centre de la préfecture, région localement appelée Ken-o. C’est dans cette zone que se situe également la station balnéaire d’Oarai et le très célèbre Hitachi Seaside Park.

Sur les rives du lac Senba

Mito se niche sur les berges du fleuve Nakagawa et abrite en son sein le lac Senba, dominé au nord-ouest par le jardin Kairaku-en. Créé en 1842 et considéré comme l’un des trois plus célèbres jardins du Japon, ce dernier s’étend sur environ 7 hectares. Il se situe sur les hauteurs d’une colline verdoyante offrant un magnifique panorama sur la ville de Mito.

Non loin de là, le sanctuaire Tokiwa, fondé en 1874, rend hommage à deux illustres seigneurs de Mito :

  • Tokugawa Mitsukuni, célèbre pour avoir entrepris, dès 1657, la compilation du Dai Nihonshi, ouvrage retraçant l’histoire du Japon ;
  • Tokugawa Nariaki, fondateur de l’école Kodokan et père du dernier shōgun, Tokugawa Yoshinobu.

Les seigneurs de Mito appartiennent à l’une des trois branches majeures du clan Tokugawa. Fondé en 1977, le musée Tokugawa expose près de 30.000 objets associés à leur histoire.

POUR ALLER PLUS LOIN

Prolongez la découverte de la préfecture d’Ibaraki avec Gotochi, le guide illustré du Japon régional (vol. 2)

Autour de la gare de Mito

Au nord de la gare de Mito, le Kodokan est un autre vestige de cette  prestigieuse époque. Fondée en 1841, cette école a notamment formé le dernier shogun. On y enseignait aux fils de samurai des matières aussi variées que la médecine, les mathématiques, la musique, le confucianisme, l’astronomie, ou les arts martiaux. Théâtre d’une bataille en 1868, l’établissement ferme ses portes en 1872. C’est à la même époque que le château de Mito tout proche est abandonné. Il n’en reste aujourd’hui que les douves et la majestueuse porte Otemon.

Conçue en 1990 par l’architecte Isozaki Arata, l’Art Tower Mito est une étonnante structure de 100m de haut dédiée à la culture sous toutes ses formes. À la fois galerie d’art contemporain, salle de théâtre et lieu de concert, elle est un espace de rencontres très apprécié des habitants de Mito.

De Naka à Oarai

Au nord de Mito, la ville de Naka attire de nombreux visiteurs chaque printemps lors de la floraison des deux mille yae-zakura du parc Shizumine Furusato, l’un des plus beaux spots de hanami de la région. On trouve aussi à Naka le jardin botanique d’Ibaraki.

Hitachinaka, à l’est, est depuis quelques années l’une des vitrines touristiques de la préfecture grâce aux sublimes champs de némophiles du Hitachi Seaside Park. En automne, l’endroit abrite également 30.000 plants de kochia (cyprès nains) rougeoyants. Hitachinaka est aussi réputée pour ses plages et son marché au poisson.

Un peu plus au sud, la station balnéaire d’Oarai abrite l’une des plus belles plages du Kanto, Oarai Sun Beach. Oarai a d’autres atouts :

  • une tour marine de 60m ;
  • le parc Mentai, aménagé au sein d’une usine de mentaiko (œufs de colins salés et pimentés) de la marque Kenfuku ;
  • l’aquarium départemental Aquaworld, peuplé de 68.000 pensionnaires dont 59 espèces de requins ;
  • Le sanctuaire Oarai Isosaki connu pour son torii érigé dans la mer.

Shirosato et Kasama

À l’ouest de Mito, le bourg de Shirosato, dominé par le mont Gozenyama, est une destination nature où l’on vient pour camper et se dépenser en plein air.

Établie en 1141, la brasserie de sake Sudo Honke (la plus ancienne du Japon), se situe dans la ville voisine de Kasama, aussi connue pour son sanctuaire Kasama Inari. À environ 20 minutes à pied de la gare JR Kasama, l’endroit possède de splendides jardins peuplés de glycines, tandis que les rues adjacentes regorgent de boutiques, cafés et restaurants.

Kasama est aussi réputée pour ses poteries, un artisanat à admirer au sein du musée d’art céramique d’Ibaraki. Ce dernier se situe au sein du parc Kasama Geijutsu-no-mori peuplé de sculptures étonnantes.


Lanterne Suifu Chochin

(Mito)

Laque Daigo urushi

(Daigo)

Poterie Kasama-yaki

(Kasama)

Poupées katsurabina

(Shirosato)

Soie yuki-tsumugi

(Yuki)

Verrerie Edo Kiriko

(Ryugasaki)

Occupant le nord de la préfecure d’Ibaraki, Kenpoku est une région réputée pour ses magnifiques paysages, entre mer et montagne.

Le littoral de Kenpoku

Longeant l’océan Pacifique sur près de 25 km, la zone côtière de Kenpoku est un littoral régulier de plages de sable fin, interrompu au nord par le paysage déchiqueté de la côte d’Izura. Avec ses cinq baies et ses falaises atteignant les 50m, cette zone est connue pour avoir inspiré l’artiste Okakura Tenshin (1863-1913). Il y fit construire le célèbre pavillon rouge Izura Rokkakudo en 1905.

Le pavillon Izura Rokkakudo

À dix minutes à pied, le musée d’art commémoratif Tenshin expose les œuvres du peintre, initiateur du mouvement nihonga. La belle plage d’Isohara, au sud, est quant à elle très fréquentée en été par les familles. Accessible en train, elle borde une remarquable formation rocheuse, l’île de Futatsushima. Celle-ci figure parmi les paysages les plus emblématiques d’Ibaraki.

Des plages de sable blanc, la ville voisine de Hitachi en compte de nombreuses elle aussi, s’étirant vers le sud jusqu’au port de pêche de Kuji. Ici, sérioles, thons, crabes et lottes sont à l’honneur au fil des saisons sur les étals du marché aux poissons de Hitachi. La ville est aussi connue pour son spectaculaire Hitachi sakura matsuri, reconnu patrimoine culturel immatériel par l’UNESCO.

À environ 30 minutes à pied au nord-ouest de la gare de Hitachi, le parc Kamine domine quant à lui l’ensemble de la ville depuis les hauteurs du mont Kurakake. Plus de mille cerisiers y fleurissent début avril.

L’arrière-pays de Kenpoku

Le sanctuaire Oiwa-jinja se cache dans les montagnes à l’est de Hitachi. Ce lieu de culte très ancien s’intègre parfaitement à son environnement, une dense forêt de cèdres millénaires à l’atmosphère mystique. Une visite matinale du site est vivement recommandée pour jongler sans encombres avec les horaires de bus, peu nombreux dans la journée. Oiwa-jinja n’est en effet accessible que par la route, en voiture ou en taxi depuis la gare de Hitachi.

Parmi les paysages les plus emblématiques du nord d’Ibaraki, on peut citer :

  • les gorges de Ryujinkyo à Hitachiota, traversées par le pont Ryujin Otsuribashi, l’un des meilleurs spots de saut à l’élastique du Japon ;
  • la vallée de Hanazono à Kitaibaraki ;
  • les gorges de Hananuki à Takahagi. 

C’est aussi à Hitachiota que le second seigneur du domaine de Mito, Tokugawa Mitsukuni, se retira en 1691 pour finir ses jours au sein de la modeste résidence Seizan-so. Propriété du musée Tokugawa, cette demeure, aussi appelée Nishiyama-Goten, est désormais accessible au public.

La région d’Okukuji

Accessible en train, la région d’Okukuji à Daigo est une belle destination montagneuse. Ici se trouvent les chutes de Fukuroda qui figurent parmi les trois plus belles cascades du Japon.

Les chutes de Fukuroda

Okukuji est un territoire riche et diversifié, dont on peut désormais découvrir les charmes via le parcours Hitachi no kuni longtrail, une boucle de grande randonnée de 320km reliant les cinq principales villes de Kenpoku et le bourg de Daigo.


Anko nabe

(Mito, Oarai)

Natto

(Mito, Omitama)

Stamina ramen

(Hitachinaka)

Hoshiimo

(Hitachinaka, Naka, Tokai)

Tsukekenchin soba

(Hitachi)

Okukuji shamo
oyakodon

(Daigo)

Kasama Inari zushi

(Kasama)

Yude manju

(Yuki)

Umakabe suiton

(Sakuragawa)

Unadon

(Ushiku)

Namegata burger

(Namegata)

Occupant le sud-ouest d’Ibaraki, la région de Kensei est une zone rurale où règne encore par endroits une atmosphère digne de l’époque Edo.

Sakuragawa et le train touristique de la ligne Moka

Sakuragawa est une modeste destination qui s’anime en février lors du festival des poupées Makabe Hina. Celui-ci prend place dans le charmant quartier historique de Makabe-cho, abritant entrepôts anciens et belles demeures rétro.

Plus au nord, le temple Amabiki Kannon est réputé pour ses jardins de cerisiers, azalées, pivoines et hortensias fleurissant successivement au rythme des saisons.

La locomotive à vapeur de la ligne Moka

La ville voisine de Chikusei, et plus précisément la gare de Shimodate, est quant à elle connue pour sa ligne Moka. Sur 42 km, ce chemin de fer touristique exploite une locomotive à vapeur pour rallier la gare de Moka à Tochigi.

Yuki et Koga

Le nom de Yuki est associé à deux grands savoir-faire : la soie Yuki-Tsumugi, reconnue patrimoine culturel immatériel par l’UNESCO, et le saké. Le musée Tsumugi-no-Yakata se situe non loin de la gare JR Yuki. On peut y découvrir de superbes étoffes, s’initier aux techniques de fabrication de la soie ou participer à des ateliers de tissage ou de teinture. Dans le même quartier, la brasserie Yuki est une institution dont l’histoire remonte à plus de 400 ans. Cette fabrique de saké très ancienne occupe un entrepôt en bois bâti à la toute fin de l’époque Edo, surmonté d’une cheminée en brique datant de l’ère Meiji.

Au sud-ouest, Koga est une ancienne ville-château dotée d’un modeste patrimoine incluant les vestiges d’anciennes demeures de samurai. Son emblème est le flocon de neige, visible partout en ville.

Au sud d’Ibaraki, la région de Kennan, dominée par le mont Tsukuba, occupe la rive ouest du lac Kasumigaura.

La ville de Tsukuba

Du haut de ses 877m, le mont Tsukuba est un excellent spot de randonnée.  Deux lignes de  téléphérique mènent à son sommet, dont l’une démarre aux abords du sanctuaire Tsukubasan-jinja.

Tsukuba est aussi connue comme un important pôle technologique et scientifique, à la pointe de la recherche dans le domaine spatial. L’Agence japonaise d’exploration aérospatiale (JAXA) y possède en effet un centre de développement, où l’on peut notamment admirer une authentique fusée H-II. L’édifice se situe au sein d’un complexe bien plus vaste, le Tsukuba Expo Center, accessible à pied depuis la gare.

Ishioka et Ushiku

Sur le versant nord-est du mont Tsukuba, Ishioka est principalement connue pour abriter le parc floral d’Ibaraki et ses neuf cents variétés de roses.

L’Ushiku Daibutsu

Ushiku est une petite ville connue pour son impressionnante statue de Bouddha Ushiku Daibutsu. Haute de 120 m, cette dernière date de 1993 et peut être visitée. Il s’agit de l’une des plus grandes statues de Bouddha au monde.

Autre lieu insolite, le château Ushiku est un étonnant édifice d’inspiration française érigé en 1903 au cœur d’un vignoble de 160 hectares. Doté d’un vaste jardin, l’endroit fabrique encore du vin et de la bière artisanale. Le château en lui-même n’est pas visitable, mais son parc abrite deux musées.

Sur les berges du lac Kasumigaura

Sillonné par les navires à voile hobikisen, le lac Kasumigaura borde à Kennan les villes de Kasumigaura, Tsuchiura et Inashiki. On peut en faire le tour à vélo via la Ring-Ring road, une belle piste cyclable de 180 km.

Encerclée par le lac Kasumigaura à l’ouest et l’océan Pacifique à l’est, la région de Rokko abrite notamment les villes de Namegata et Kashima.

Namegata et Itako

Le lac Kasumigaura est le deuxième plus grand lac du Japon après le lac Biwa. Occupant la rive est de ce gigantesque plan d’eau, Namegata
partage avec Tsuchiura et Kasumigaura la même tradition des hobikisen, véritables emblèmes d’Ibaraki. Jusqu’en 1967, ces élégants navires étaient les seuls utilisés localement pour la pêche, mais leur vocation est désormais principalement touristique. On peut admirer leurs superbes voiles blanches le week-end de juillet à mi-novembre.

Navire hobikisen sur le lac Kasumigaura, préfecture d'Ibaraki

Apparus vers 1880, les hobikisen sont des navires complexes et difficiles à manœuvrer. Lorsqu’ils sont de sortie, on peut les approcher en bateau de croisière, mais pas monter à leur bord. Plusieurs points d’embarquement existent autour du lac, dont deux à Namegata.

Itako, au sud, est quant à elle la ville des iris, les nombreuses zones humides qu’elle recèle étant propices à leur floraison.

Le littoral de Rokko

Jalonnées de plages, les villes de Hokota, Kashima et Kamisu bordent du nord au sud le littoral du Pacifique. On peut admirer de splendides points de vue sur l’océan depuis Kashimanada Seaside Park à Hokota.

La ville de Kashima est principalement connue pour son sanctuaire Kashima-jingu, fondé au 6e siècle en l’honneur de la divinité Takemikazuchi. Kami du tonnerre et des arts martiaux, ce dernier était autrefois vénéré par de nombreux seigneurs de guerre.


Les habitants de Makabe à Sakuragawa exposent chez eux des poupées hina anciennes, transmises de génération en génération.

À Hitachi, des chars de 15m décorés de marionnettes défilent dans la rue Heiwa-dori sous les cerisiers en fleurs.

500 variétés d’iris fleurissent dans le parc fluvial d’Itako, où les bateaux yomeiribune transportent des mariées en tenue traditionnelle.

Vieux de 800 ans, ce matsuri est connu pour ses chars et sa danse du lion Shishimai.

Des stands (yatai) animent les berges du lac Senba, tandis que chars, danses et musique envahissent les rues. La nuit, des feux d’artifice illuminent le ciel.

Le spectacle d’un parapluie de 5m de diamètre et 6m de haut illuminé par des feux d’artifice est l’apogée de ce festival né à Tsuchiura durant l’époque Edo.

Défilés, danses et feux d’artifice spectaculaires rythment ces deux jours de fête.

Feux d’artifice et spectacles de marionnettes animent les sanctuaires Takaoka et Obari Atago de Tsukuramirai.

Des feux d’artifice de compétition illuminent la rivière Sakuragawa pour clore la saison annuelle des hanabi.


  • JR Joban Line vers Mito depuis Tokyo et Sendai
  • Tsukuba Express Line vers Tsukuba depuis Tokyo