Que faire à Mie ?

Proche de Nagoya, la région de Hokusei est une excellente porte d’entrée vers la préfecture de Mie. Elle regroupe trois des cinq villes les plus peuplées de la préfecture : Yokkaichi, Suzuka et Kuwana.

Kuwana

Dotée de l’un des plus grands jardins fleuris du Japon, Kuwana est une destination chaleureuse et familiale. L’île de Nagashima en est la principale attraction. On y trouve :

• le parc Nabana no Sato , ses splendides floraisons et ses illuminations hivernales, parmi les plus impressionnantes du Kansai ;
• le musée Anpanman destiné aux enfants ;
• le parc d’attractions Nagashima Spa Land ;
• l’onsen Yuami no Shima, vaste complexe de 33 000 m² possédant dix-sept bains extérieurs.

Achevé en 1913, le Rokkaen est un bel édifice de style occidental. Ce lieu de culture et de détente inclut une exposition permanente et un salon de thé.

Yokkaichi

Avec plus de 300.000 habitants, Yokkaichi est la ville la plus peuplée de la préfecture de Mie. Cette cité portuaire et industrielle, sans grand charme, est dominée par la silhouette du massif Yokkaichi Port Building, le plus haut gratte-ciel du département (100 m). La ville conserve malheureusement peu de grand patrimoine, en-dehors de son savoir-faire le plus précieux : la fabrication de la céramique banko-yaki.

Le centre Banko no Sato, situé non loin de la gare de Kawaramachi, valorise cet artisanat. On y transmet les techniques de cuisson, tandis que la boutique expose et vend une large gamme de théières et pièces de vaisselle.

Komono

À l’ouest, le bourg de Komono offre un décor plus verdoyant. Il abrite le mont Gozaisho, un lieu très apprécié des alpinistes. La montée de douze minutes en téléphérique séduira davantage les néophytes. Elle offre de magnifiques paysages en toutes saisons, notamment l’hiver, entre arbres givrés et cascades de glace. Une station de ski se situe dans les parages, tandis que la station thermale de Yunoyama Onsen  occupe le pied de la montagne. 

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Suzuka et Kameyama

Suzuka, au sud de Komono, partage de nombreux points communs avec Yokkaichi. Avant la Seconde Guerre mondiale, la ville abritait un arsenal naval et des bases militaires, avant de se reconvertir dans l’industrie, en particulier le secteur automobile et la mécanique. Son circuit de Formule 1 est connu mondialement.

Tsubaki Okami Yashiro, le plus important complexe religieux de la ville, se cache dans cet environnement verdoyant, au pied du mont Nyudogadake. Un magnifique spot automnal se trouve également dans les environs, le parc Suizawa no Momijidani.

Dernière escale à Hokusei, Kameyama abritait autrefois le 47^e relais de la route Tokaido reliant Edo à Kyoto. La ville conserve de cette époque de magnifiques bâtiments anciens dans son quartier historique Seki-juku.

Ouverte sur l’ensemble de la région du Kansai et proche de Nagoya, la région de Chusei abrite le chef-lieu de la préfecture de Mie, Tsu.

La ville de Tsu

Tsu est une ville côtière chargée d’histoire. Elle tombe en 1568 entre les mains du chef de guerre Oda Nobunaga. Son château est détruit lors de la Restauration Meiji, remplacé par le parc Oshiro où quelques vestiges de la forteresse sont encore visibles. Non loin de la gare centrale, le parc Tsukairaku est un autre recoin de nature très apprécié, notamment pour ses cerisiers. Tsu abrite aussi quelques musées, dont le musée départemental de Mie.

Le temple Senju-ji de Tsu est un vaste complexe bouddhiste abritant deux bâtiments désignés Trésors Nationaux, le Mieido et le Nyoraido, ainsi que onze autres classés Biens Culturels importants.

Niché dans les montagnes au sud-ouest de la ville, le sanctuaire Kitabatake est quant à lui consacré au clan éponyme. Le site abrite un jardin de samurai, le Kitabatakeshi Takata-ato. À l’extrémité de la ligne JR Meisho, le village de Mitake  abrite de nombreux cerisiers en fleurs au printemps, disséminés notamment aux abords des rizières en terrasse.

Matsusaka

Depuis Tsu, on atteint rapidement Matsusaka en longeant vers le sud le littoral de la baie d’Ise via les lignes JR et Kintetsu. Autrefois une cité commerçante, Matsusaka conserve de son âge d’or les vestiges d’un ancien château bâti en 1588 et quelques résidences de riches marchands disséminées dans la ville. Détruit en 1644 par un typhon, le donjon en lui-même n’existe plus, mais son parc reste un agréable lieu de promenade abritant le musée d’histoire et de folklore de Matsusaka, ainsi que le musée commémoratif et l’ancienne résidence de Norinaga Motoori, poète, médecin et philosophe de l’époque Edo. L’endroit est particulièrement fréquenté lors de la floraison des pruniers, chaque année de février à mi-mars. Plusieurs habitations de samurai occupent une calme allée pavée de pierres baptisée Gojoban Yashiki, à deux pas des ruines du château.

En se promenant dans les environs, on peut aussi découvrir trois anciennes demeures accessibles au public : les résidences Harada, Ozu et Hasegawa. Toutes trois sont liées à d’importants hommes d’affaires locaux ayant prospéré dans leurs domaines respectifs : Hiro Harada dans la finance, Ozu dans le papier et Hasegawa dans le textile. Matsusaka est en effet réputée pour son papier washi et ses étoffes de coton.

En résumé, Matsusaka est une belle destination à visiter à Mie pour les amoureux d’artisanat et de patrimoine.

Au nord-ouest, les villes d’Iga et Nabari occupent une position stratégique. Elles sont en effet le point de contact entre Mie et les préfectures de Kyoto, Nara et Shiga.

Iga, son poète et ses ninja

Au croisement de plusieurs routes et lignes ferroviaires, Iga est un point de passage quasi-incontournable pour rallier Kyoto. En plein cœur de la ville, le parc du château d’Iga Ueno  concentre l’essentiel des lieux à explorer. Le mur de pierre de son enceinte ouest, haut de près de 30 m, serait l’une des plus grandes structures défensives du Japon. L’édifice possède une structure à trois niveaux abritant un musée d’histoire locale et un observatoire à son sommet.

Le musée ninja d’Iga-ryu tout proche se présente comme une maison à toit de paille, d’apparence banale, truffée de pièges, de cachettes et de mécanismes ingénieux que l’on peut découvrir en compagnie d’une kunoichi (femme ninja). On peut y assister à des démonstrations d’arts martiaux.

Iga étant aussi la ville natale du poète Matsuo Basho, on trouve dans le parc du château un musée exposant des rouleaux de quelques-unes de ses plus grandes œuvres et retraçant ses nombreux voyages.

Au sud-ouest enfin, le musée Kumi no Sato est le lieu idéal pour apprendre à tisser des cordes tressées kumihimo, semblables à celles ornant autrefois les armures et épées de samurai. Le musée Danjiri, enfin, expose les impressionnants chars et les costumes du festival Ueno Tenjin, organisé dans le quartier chaque automne.

Les vallées de Nabari

On dit que c’est à Nabari, dans une vallée profonde, que les ninja venaient autrefois confronter leurs compétences aux forces de la nature. Leur lieu d’entraînement secret, qui héberge la plus grande espèce de salamandre du Japon, se nomme les 48 cascades d’Akame. Il offre désormais une promenade revigorante d’environ trois heures dans un paysage naturel grandiose.

Au sud du lac Shorenji, la vallée de Kochi-dani est l’autre trésor méconnu de Nabari. Surnommée « la Yabakei du Kansai » (en référence aux splendides gorges de Yabakei à Kyushu), elle offre sur 8 km de saisissants points de vue sur ses parois rocheuses âprement découpées. On longe cette vallée sinueuse de préférence par la route, en automne si possible pour admirer au passage la coloration pourpre des feuillages.

La péninsule d’Ise-Shima est la destination la plus connue de la préfecture de Mie. Cette zone regorge de curiosités et d’expériences à vivre, de plus en plus orientées vers le tourisme durable.

Ise-jingu, coeur spirituel de Mie

On ne peut visiter Mie sans passer par Ise-jingu, le plus sacré de tous les sanctuaires du Japon. Ce lieu regroupe en réalité 125 sanctuaires, disséminés autour de Kotaijingu (Naiku) et Toyokedaijingu (Geku), deux grands complexes religieux. La tradition veut que les pèlerins prient d’abord à Geku, puis à Naiku. Situé directement face à la gare d’Ise-jingu, Geku est accessible via la rue commerçante Geku-sando.

Naiku, le plus ancien et le plus sacré des deux sanctuaires, se situe quant à lui au sud de la ville. L’endroit est un incontournable à visiter à Mie. Il est consacré à la déesse du soleil Amaterasu et abriterait son miroir, l’un des trois trésors impériaux du Japon.

Le quartier commerçant Oharai-machi occupe les abords de Naiku. Ses belles boutiques à l’ancienne et ses restaurants animés accueillent depuis toujours les pèlerins. La rue incontournable du quartier est Okage Yokocho. 

De Meoto Iwa au temple Kongosho-ji

La ville d’Ise abrite bien d’autres lieux de culte célèbres, tels que le sanctuaire Futami Okitama et ses fameux « rochers mariés » (Meoto Iwa).

Le temple Kongosho-ji, quant à lui, se dresse non loin du sommet du mont Asama, à l’est. Il protège le nord-est d’Ise-jingu, direction considérée comme propice au malheur. Il se situe sur la route panoramique Ise-Shima Skyline relieant Ise à Toba.

Toba et ses ama

Toba est une petite ville de pêcheurs de la péninsule d’Ise-Shima. Elle inclut quatre îles habitées : Sakatejima, Sugajima, Toshijima et Kamishima.

Ici se trouve notamment la célèbre île aux perles  de Mikimoto, le tout premier endroit au monde où des perles ont été cultivées. Elle abrite le musée de la Perle consacré à la perliculture, ainsi qu’une zone de boutiques et restaurants baptisée Pearl Plaza. Des ama portant la tenue de plongée blanche traditionnelle y assurent également des démonstrations.

Les amas pêchent principalement des ormeaux, non des perles. À Toba, l’autre grande spécialité est l’huître d’Uramura. Dans la baie d’Onoura, les cabanes à huîtres fleurissent le long du littoral de novembre à mars, certaines arborant d’alléchants panneaux « huîtres à volonté ». Peuplé de plus de 30.000 pensionnaires appartenant à environ 1200 espèces différentes, l’aquarium de Toba est le lieu idéal pour en apprendre davantage sur la faune marine locale.

Shima et la baie d’Ago

Occupant le sud de la péninsule à partir de la baie de Matoya, Shima possède un littoral de rias encore plus déchiqueté que celui de Toba. Falaises, caps et criques s’y succèdent, tandis qu’une soixantaine d’îles minuscules occupent le cœur de la baie d’Ago, au centre du parc national d’Ise-Shima.

C’est en baie d’Ago que la perliculture de Mie s’est développée à grande échelle au début du 20e siècle. À Shima comme à Toba, il est possible de participer à un atelier d’extraction de perles et de repartir avec sa trouvaille sertie sur un bijou. Aucune partie de l’huître n’est gâchée lors de ce processus.

Shima est une destination très touristique où l’on peut pratiquer de nombreuses activités de plein air, notamment une croisière à bord de l’Esperanza, bateau construit sur le modèle d’un voilier espagnol du 16e siècle. Le parcours de visite fait notamment halte dans un élevage d’huîtres perlières. Si la présence d’un navire espagnol dans la préfecture de Mie peut surprendre, celle d’un parc d’attractions complet sur le thème de l’Espagne, inauguré en 1994, est tout aussi incongrue. Le Village Espagnol se situe au nord-est de Shima, près de la baie de Matoya.

Higashi Kishu est la région la plus méridionale de Mie. Ce territoire verdoyant est riche de son agriculture, de la pêche et de la sylviculture. 

Owase et Kihoku

Parcourues par les sentiers de pèlerinage d’Iseji, Kihoku et Owase comptent deux étapes célèbres : les cols Hajikami-toge et Magose-toge. Le premier offre une vue sublime sur le littoral de la mer de Kumano, tandis que le second inclut d’anciennes portions de routes pavées serpentant parmi les cyprès.

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Kumano

La ville de Kumano est un territoire riche d’histoire. Elle possède, au nord, un littoral très accidenté qui s’étend des formations rocheuses de Tategasaki à la falaise d’Onigajo, façonnée par l’érosion marine. On peut admirer ces paysages d’exception lors d’une croisière en bateau de plaisance. Mihama, la plus longue côte de gravier du Japon, s’étend au sud, du site d’Onigajo jusqu’à l’embouchure de la rivière Kumano. C’est le long de cette côte que l’on peut admirer le majesteux Rocher du Lion , patrimoine mondial dominant la plage de Kumano, ainsi que le sanctuaire Hana no Iwaya, l’un des plus anciens du Japon.

Aux abords de ce sanctuaire, la route de pèlerinage Iseji se divise en deux itinéraires :

• la route Hama Kaido longe le littoral jusqu’à Kumano Hayatama-taisha ;
• la voie Hongu-do coupe à travers les montagnes pour rejoindre Kumano Hongu-taisha via les rizières en terrasse de Maruyama Senmaida, non loin des spectaculaires gorges de Dorokyo.

Mihama et Kiho

À Mihama, le col de Fuden est l’une des étapes de la route Iseji. Avec un peu de chance, on peut y observer un phénomène appelé fuden oroshi : la brume portée par le vent coule sur une pente de la montagne, à la manière d’une chute d’eau. Cette vision spectaculaire se produit généralement d’octobre à mars, lorsque certaines conditions météorologiques sont réunies. 

Le nom de Mihama est aussi associé à la culture des agrumes : elle serait « une ville où les mandarines peuvent être récoltées toute l’année ». On y produit plusieurs variétés au fil des saisons.

Le fleuve Kumano coule ici, formant une frontière naturelle avec le département de Wakayama. On y navigue au gré du vent à bord d’anciens voiliers fluviaux appelés sandanbo. On dit que ceux-ci étaient autrefois utilisés pour voyager entre les sanctuaires Kumano Hayatama-taisha et Kumano Hongu-taisha. 

Événements dans la préfecture de Mie