pictogramme japon

Passeport Japon > Destinations > Chugoku > Shimane

Que faire à Shimane ?

L’essentiel de la préfecture

Dotée d’une très riche histoire, la région d’Izumo, au nord-ouest, occupe la péninsule de Shimane possédant deux lacs directement reliés à la mer du Japon. Plus rural, le sud de la préfecture est dominé par les monts Sanbe et Osorakan. Les îles Oki se situent au nord, dans les eaux de la mer du Japon.

Destination idéale pour les amoureux de nature, la préfecture de Shimane intègre à la fois le parc national Daisen-Oki et le géoparc des îles Oki, qui a rejoint le réseau des géoparcs de l’UNESCO en 2013. Izumo demeure cependant la principale attraction touristique de Shimane.

Autour des lacs Shinji et Nakaumi reliés à la mer du Japon, la cité lacustre de Matsue et Izumo, berceau du shintoïsme, dominent le nord-est de la préfecture de Shimane. 

La ville-château de Matsue

Chef-lieu du département, Matsue a été fondée par Yoshiharu Horio, premier daimyo de la région nommé par le shogun Tokugawa Ieyasu en récompense de ses prouesses militaires. La cité s’est développée autour de son château. N’ayant cependant jamais connu de bataille, Matsue conserve intacte l’intégralité des douves de son château. Celles-ci peuvent être parcourues en bateau lors de la croisière Horikawa meguri.

Construit entre 1607 et 1611, le château de Matsue fait partie des douze donjons authentiques du Japon. Du haut de ses 30m, il domine les 16 hectares du parc du château de Matsue. On le surnomme « le château du pluvier », car sa silhouette évoquerait celle d’un oiseau déployant ses ailes.

Sur la rive opposée de la rivière Kyobashigawa, Shiomi Nawate est l’une des plus belles rues de Matsue. On la reconnaît à sa succession de vieux pins courbés longeant la douve, soutenus par endroits à l’aide de grandes béquilles en bois. Ils font face à d’anciennes maisons superbement préservées, dont deux sont accessibles au public :

  • la résidence de samurai Buke Yashiki ;
  • l’ancienne demeure de l’écrivain gréco-irlandais Lafcadio Hearn, datant du début de l’époque Meiji.

Cette dernière se situe à deux pas du musée Lafcadio Hearn, qui retrace la vie de celui qui fut le premier Occidental à obtenir la nationalité japonaise, sous le nom de Koizumi Yakumo. Non loin de là, le pavillon de thé Meimei-an témoigne de l’attrait local pour la cérémonie du thé, tandis que le musée Tanabe expose des céramiques d’art.

Au sud-ouest, Gessho-ji est un joli temple où l’on vient en juin profiter de la floraison des hortensias. Il est lié au clan Matsudaira. On peut donc y croiser les tombes des différents membres du clan, ainsi qu’une tortue de pierre portant une stèle sur le dos.

Du lac Nakaumi à la péninsule de Shimane

Au nord-est se trouvent les berges du lac Nakaumi, directement relié à la mer du Japon. Celui-ci compte deux îles principales accessibles par la route, Daikonshima et Eshima. 

Le jardin Yushi-en se situe sur Daikonshima, non loin d’un charmant jardin de pivoines. Eshima est rattachée par un pont à la ville de Sakaiminato (Tottori) et à l’extrémité orientale de la vaste péninsule de Shimane qui borde au nord la mer du Japon. Cette péninsule de 65 km possède un littoral de falaises entrecoupées de petites baies, où s’épanouissent notamment les otaries du Japon. Non loin du cap Jizo, qui occupe la pointe orientale, le petit port de Mihonoseki abrite Miho-jinja, un sanctuaire Ebisu possédant, dans sa salle du trésor, près de 900 instruments de musique venus du Japon et d’Occident. Ces derniers ne sont visibles du public que le 7 de chaque mois. Le phare de Mihonoseki offre quant à lui une vue spectaculaire sur la mer du Japon avec le mont Daisen en toile de fond.  

On peut revenir vers Matsue en longeant en voiture la côte septentrionale, qui cache un spot printanier méconnu : la Cherry Road, route de 5 km bordée de 700 cerisiers.

Autour du lac Shinji

À la frontière entre Matsue et Izumo, le lac Shinji est le septième plus grand lac du Japon. L’endroit est très touristique et facilement accessible en train, via la ligne Ichibata Kita-Matsue au nord et la ligne JR San’in au sud. C’est sur ses berges que se situe notamment le musée d’art de Shimane, splendide édifice contemporain.

Située sur la rive méridionale du lac, la station thermale de Tamatsukuri Onsen, surnommée « le bain des dieux », a une histoire de plus de 1.300 ans.

Izumo et son sanctuaire

La ligne JR San’in poursuivant son chemin vers le sud, il faut impérativement emprunter les trains de la compagnie Ichibata pour rejoindre Izumo-taisha, l’un des sanctuaires les plus anciens et sacrés du Japon. Si on ignore sa date de fondation exacte, on sait que le sanctuaire existait déjà au début du 8e siècle. Il est consacré à Okuninushi, kami de la médecine et principal protagoniste de la légende du lièvre blanc d’Inaba transmise à Tottori.

L’impressionnant shimenawa de cinq tonnes exposé à l’ouest de l’enceinte est l’une des curiosités du site. Il est dit que tous les kami se réunissent à Izumo-taisha chaque année, ce qui donne à ces lieux une aura plus mystique encore. Leur porte d’entrée est le gigantesque rocher Bentenjima situé à 1 km à l’ouest. Celui-ci domine la plage Inasa-no-Hama.

Bentenjima sur la plage Inasa-no-Hama.

On vient aussi à Izumo pour ses musées, tels que le musée de l’héritage culturel ou le petit musée de la courtepointe, niché dans une belle demeure traditionnelle de plus de 200 ans.

Au nord de la ville, le temple Gakuen-ji et le phare de Hinomisaki, d’un blanc immaculé, sont deux sites remarquables de l’ouest de la péninsule de Shimane, accessibles par la route.

Yasugi et Unnan

Au sud-est d’Izumo, Yasugi abrite le musée d’art moderne Adachi, inauguré en 1970 au cœur de l’un des plus beaux jardins du Japon. Le principal lieu de culte local est le temple Zuikozan-Kiyomizudera, vieux de plus de 1 400 ans, dont la pagode est visitable sur réservation.

Toujours au sud, Unnan est connue pour ses cloches dotaku, vestiges de la période Yayoi découverts en nombre sur le site de Kamo Iwakura. La ville est aussi le berceau du sabre japonais : le village de Yoshida-mura et le musée Sugaya Tatara Sannai lui sont entièrement consacrés.

POUR ALLER PLUS LOIN

Prolongez la découverte de la préfecture de Shimane avec Gotochi, le guide illustré du Japon régional (vol. 1)


Laque Yakumo-nuri

(Matsue) 

Céramique Izumo-yaki

(Izumo)

Usagi mikuji

(Izumo)

Masque Kagura

(Hamada)

Shimenawa

(Iinan)

Occupant le sud de la préfecture de Shimane, l’ancienne province d’Iwami est une zone s’étendant d’Oda à Tsuwano.

La ville d’Oda

Accessible via la JR San’in, la ville d’Oda abrite l’un des joyaux du parc Daisen-Oki, le mont Sanbe. Ce stratovolcan actif appartient à la même ceinture volcanique que le mont Daisen. Sa dernière éruption date de plus de 4 000 ans. 

L’ancienne mine d’argent Iwami Ginzan, inscrite en 2007 au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, se situe à vingt minutes en bus de la gare de Nima. Le site inclut à la fois d’anciens puits de mines et le village d’Omori. Ici résidaient les mineurs, mais aussi les négociants. L’endroit est toujours habité et possède un quartier historique très pittoresque. Le musée Iwami Ginzan se situe également dans les environs.

Le site minier en lui-même comporte plus de six cents vestiges, mais seul un tunnel de 273 m, le Ryugenjimabu bâti vers 1850, est visitable.

Hamada et l’Iwami Kagura

Principale ville de la région d’Iwami, Hamada est connue pour son papier Sekishu banshi, utilisé dans la confection de costumes d’Iwami Kagura. Cette danse rituelle, très inventive et dynamique dans le sud de Shimane, fait la fierté des habitants de la région. De courtes représentations sont fréquemment données dans les stations thermales des environs, notamment à Yunotsu Onsen.

Hamada possède aussi 5 km de splendides plages de sable blanc bordant le vaste complexe de loisirs Iwami Seaside Park. C’est ici que se dresse l’aquarium Aquas, abritant plus de 10.000 spécimens marins.

De Masuda à Tsuwano

À l’embranchement des lignes JR San’in et Yamaguchi, la ville de Masuda abrite un musée dédié au peintre et moine Sesshu. Son paysage le plus emblématique est celui des gorges de Hikimi.

Tsuwano, « la petite Kyoto de San’in », est une destination très riche que l’on peut également visiter en train depuis Yamaguchi à bord d’une des dernières locomotives à vapeur du Japon. On y trouve Tonomachi, l’ancien quartier de samurai. Ici, les murs blancs délimitant les demeures historiques sont bordés de canaux peuplés de carpes koï. C’est dans ce décor qu’a lieu chaque année la danse Sagi Mai du Gion matsuri

On vient aussi à Tsuwano pour le charme de Taikodani Inari-jinja  fondé en 1773 et figurant parmi les cinq plus importants sanctuaires Inari du Japon. Un tunnel de près de mille torii vermillons y guide le visiteur jusqu’au bâtiment principal, au terme d’une ascension de 273 marches.

Les ruines du château de Tsuwano, bâti au 13e siècle, dominent le sud-ouest de la ville. L’édifice fut démantelé dans le cadre de la politique de modernisation du Japon pendant l’ère Meiji. À la manière du château de Takeda, les vestiges baignent parfois au-dessus d’une mer de brume, ce qui vaut au site le surnom de « château dans le ciel ». Fait rare au Japon, la ville abrite également un très riche patrimoine chrétien incluant :

  • l’église catholique de Tsuwano ;
  • la petite chapelle Sainte Marie d’Otome Toge.

Wakakusa

(Matsue)

Shijimi-jiru

(Matsue)

Agonoyaki

(Matsue)

Izumo zenzai

(Izumo)

Hyottoko no manju

(Yasugi)

Izumo soba

(Izumo)

Uzume meshi

(Tsuwano)

Genji maki

(Tsuwano)

Sazae monaka

(îles Oki)

À 65 km d’Honshu, les îles Oki forment un archipel de quelques 180 îles aux allures de bout du monde. C’est en effet ici que furent exilés deux empereurs du Japon. Cernées d’impressionnantes falaises, ces îles offrent un environnement propice à tous les sports de nature. Seules quatre d’entre elles sont habitées : Dogojima, Nishinoshima, Nakanoshima et Chiburijima.

La grande île de Dogojima 

Principale île de l’archipel, Dogojima est la seule à posséder un aéroport offrant notamment une liaison directe vers Osaka. On y accède en ferry via le port de Saigo à Okinoshima. 

Le quartier de pêcheurs de Saigo permet d’observer le quotidien simple et chaleureux des insulaires. Non loin de là se situe Tamawakasu Mikoto-jinja, le principal sanctuaire des îles Oki, dominé par le vénérable cèdre Yao-sugi. Haut de 30m, il aurait près de 2000 ans.

À l’ouest s’étend la sublime côte de Jodogaura. Ce littoral déchiqueté se poursuit au nord vers la péninsule de Shirashima. La route faisant le tour de l’île conduit ensuite à Rosoku-jima, l’a célèbre « île bougie ». Ce rocher formant un pilier offre l’un des plus beaux couchers de soleil du Japon. Il ressemble à une bougie allumée lorsque le soleil passe pile derrière son sommet.

Au centre de l’île, le paysage forestier réserve lui aussi quelques belles découvertes, comme les modestes chutes de Dangyo ou les vieux cèdres Chichi-sugi et Kabura-sugi, aux formes tortueuses.

Les îles Dozen

Nishinoshima, Nakanoshima et Chiburijima forment collectivement les îles Dozen, situées au cœur d’une caldeira née de l’effondrement d’un volcan ancien. Seconde île de l’archipel, Nishinoshima n’a rien à envier à Dogojima, avec sa spectaculaire côte de Kuniga, longue de 7 km environ. Les formations rocheuses de ce littoral, formant par endroits de grandes arches, sont dominées par la plus haute falaise du Japon, appelée Matengai (257 m). On peut randonner jusqu’à son sommet via un sentier figurant parmi les cent plus beaux du pays, avec vue les pâturages peuplés de vaches et chevaux.

Perché au sommet de l’île, Takuhi-jinja est le plus ancien sanctuaire des îles Oki, accessible via un sentier fréquenté par des serpents. Sur le trajet, des bâtons en bambou sont mis à disposition des randonneurs. Ils servent à frapper le sol pour effrayer les reptiles, sensibles aux vibrations. Dédié au dieu de la mer, Yurahime-jinja se situe quant à lui près du port de Nishinoshima. Il est doté d’un torii flottant au pied duquel s’échouent fréquemment les calmars.

Nakanoshima est connue pour ses falaises rouges formant la côte d’Akiya à l’est. Le cap Kirogasaki est le meilleur endroit pour admirer l’ensemble des îles Dozen. Il fait face à Chiburi-jima, l’unique « île aux tanuki » du Japon.

Il faut un peu moins de trois heures en ferry pour rejoindre les îles Oki depuis le port de Shichirui à Matsue ou Sakaiminato à Tottori.


Au cours de ce grand festival des îles Oki, huit chevaux symbolisant les divinités des sanctuaires de Dōgojima sont lâchés au galop vers les portes de Tamawakasu Mikoto-jinja.

Le festival d’été de Tsuwano est célèbre pour sa « danse du héron » (Sagi Mai).


  • San’in Main Line depuis Shimonoseki, Tottori, Toyooka et Kyoto
  • JR Kisuki Line depuis Shobara (Hiroshima)

  • West JR Bus et Ichibata Bus vers Izumo ou Matsue depuis Tokyo, Nagoya, Kyoto, Osaka, Okayama, Hiroshima, Fukuoka
  • Bus Iwami Kotsu vers Tsuwado, Hamada ou Masuda depuis Tokyo, Osaka, Hiroshima