À la découverte du mont Fuji

Où et quand voir le Fujisan lors de votre voyage ?

Avec sa silhouette conique bien équilibrée et ses versants hivernaux d’un blanc immaculé, le Mont Fuji est reconnaissable entre mille. Inscrit au Patrimoine de l’UNESCO en tant que lieu sacré et source d’inspiration artistique, il fascine autant les voyageurs étrangers que les Japonais eux-mêmes. 

Le Mont Fuji appartient à la famille des stratovolcans, tout comme le mont Unzen à Nagasaki. Bien que sa dernière éruption date en 1707, il ne s’agit pas d’un volcan éteint. Son immense cratère fait environ 500 mètres de diamètre, tandis que sa base s’étend sur près de 50 km ! Il fait partie du parc national Fuji-Hakone-Izu, l’un des plus importants du Japon.

Représentation du Mont Fuji au Fujisan World Heritage Center de Fujiyoshida, préfecture de Yamanashi (Chûbu)
Représentation du Mont Fuji sacré (Fujiyoshida World Heritage Center)

Le mont Fuji tient une place de premier ordre dans la religion shinto, où il est assimilé à la déesse Sengen (ou Konohanasakuya). Ses flancs, qui abriteraient de nombreuses divinités, sont d’ailleurs jalonnés de sanctuaires. Pour l’anecdote, depuis 1609, le mont Fuji dans son intégralité serait la propriété du sanctuaire Fujisan Hongû Sengen-taisha de Fujinomiya.

Le mont Fuji en train

S’il n’y a pas d’accès direct menant au Fujisan en train, on circule principalement autour de la montagne via les lignes JR East, accessibles en JR pass ou Fuji-Shizuoka Tourist Pass. La compagnie privée Fujikyû assure quant à elle le tronçon reliant Ôtsuki et Kawaguchiko.

Depuis Tokyo, votre destination sera Fujiyoshida (via la ligne JR Chūō jusqu’à Ōtsuki, puis via la ligne Fujikyū jusqu’à Kawaguchiko) ou Gotenba (via la ligne JR Gotenba). Depuis Shizuoka, ce sera plutôt Fujinomiya (via la ligne JR Tôkaido jusqu’à la gare Shin-Fuji).

Le mont Fuji en bus

Autour du mont Fuji, ce sont les compagnies Keio et Fujikyu qui desservent notamment la région des Cinq Lacs.

Les bus locaux Fujikyû assurent principalement la liaison Fushinomiya-Kawaguchiko à travers les montagnes. Le bus Keio express, quant à lui, permet de rejoindre Kawaguchiko depuis la gare de Shinjuku à Tokyo. C’est le moyen le plus direct de rejoindre le mont Fuji depuis la capitale.

Le mont Fuji en voiture

En alternative au bus, la voiture peut s’avérer un excellent moyen de transport pour explorer les alentours du Fujisan.

Voir le mont Fuji, ou pourquoi pas gravir à son sommet, est sans conteste un formidable objectif de voyage. L’aventure nécessite cependant de l’organisation pour éviter toute déception. En effet, le Fujisan est du genre farceur, et il aime jouer à cache-cache avec les nuages. Il n’est donc pas rare de se trouver à proximité sans pouvoir l’apercevoir du tout !

Le Mont Fuji entrevu parmi les nuages, Fujiyoshida, préfecture de Yamanashi (Chûbu)
Le mont Fuji, caché sous les nuages.

Je l’ai découvert à mes dépends lors de mon passage dans la région des Cinq lacs. En deux jours sur place, j’ai à peine entrevu la montagne, alors qu’elle se trouvait littéralement sous mes yeux et que j’étais même sur ses flancs. Heureusement, la météo s’est éclaircie lors de mon passage les jours suivants à Hakone, et j’ai quand-même pu réaliser mon rêve de voir le mont Fuji en majesté, son sommet couvert de neige immaculée. 

Surveiller la météo est donc la première leçon que j’ai tiré de cette mésaventure. Si vous souhaitez voir le mont Fuji, ne vous arrêtez pas sur une date trop précise. Prévoyez plutôt de vous poser à proximité (par exemple à Tokyo), et surveillez l’évolution du temps pour programmer votre excursion.

Quand voir le mont Fuji ?

La période idéale pour voir le mont Fuji est l’hiver ou le début du printemps, quand l’air est frais et sec, et le sommet enneigé. Les neiges éternelles tiennent généralement de novembre à mai. L’automne peut également être une bonne période, si le temps est dégagé. Dans tous les cas, évitez la saison des pluies, de début juin à mi-juillet.

Vue sur le Fujisan depuis l'observatoire d'Enoshima Sea Candle, préfecture de Kanagawa
Les neiges éternelles sur le Fujisan sont présentes de mi-novembre à mai.

Pour maximiser vos chances de voir le Fujisan, privilégiez également le début de journée, en vous rendant sur place tôt le matin, avant l’arrivée de la brume. Le soir peut également être un bon choix, si vous souhaitez profiter d’une magnifique vue crépusculaire sur la montagne. Fin janvier et mi-novembre, il est même possible de photographier le coucher de soleil au-dessus du cratère, un phénomène appelé Diamond Fuji.

POUR ALLER PLUS LOIN

Prolongez la découverte du mont Fuji avec Gotochi, le guide illustré du Japon régional (tome 2)

Du haut de ses 3776 mètres, le Fujisan est visible depuis les préfectures de Chiba, Kanagawa, Shizuoka, Tokyo et Yamanashi. Durant la fin de l’époque Edo, l’artiste Hokusai a consacré une série d’estampes à la montagne sacrée, sobrement baptisée « les trente-six vues du mont Fuji« . Aujourd’hui évidemment, ces paysages ont bien changé, mais le Fujisan demeure toujours aussi majestueux.

Les meilleurs spots d’observation du parc naturel Fuji-Hakone-Izu

Le mont Fuji étant situé à cheval sur les préfectures de Shizuoka et Yamanashi, c’est évidemment depuis ces deux départements que la vue sera la plus impressionnante. La montagne domine notamment les villes de Fujinomiya, Fujiyoshida et Gotenba, points de départ des quatre principales pistes d’accès vers le sommet (Yoshida, Subashiri, Gotenba et Fujinomiya).

Voir le Fujisan depuis la région des Cinq lacs à Yamanashi

La région des Cinq lacs, ou Fujigoko, est LE spot absolument incontournable pour observer le Fujisan. Les lacs qui la jalonnent sont, d’ouest en est, les lacs Motosu, Shoji, Sai, Kawaguchi et Yamanaka. Ils suivent le tracé de la route 139 reliant Fujinomiya à Fushiyoshida, au nord-ouest de la montagne. Cette région se parcourt de préférence en voiture, ou en bus Fujikyû.

Si la vue depuis le lac Kawaguchi est la plus célèbre des environs, les lacs Motosu, Sai (rive ouest), Shoji et Yamanaka offrent également un panorama d’exception sur la montagne. Le parc d’attractions Fuji-Q Highlands figure également parmi les recommandations fréquentes. Enfin, impossible de ne pas citer l’une des plus emblématiques vues sur le Mont Fuji, celle de la pagode Chureito sur le mont Arakura. Celle-ci se situe dans l’enceinte du sanctuaire Arakura Fuji Sengen-taisha à Fujiyoshida.

Si vous passez dans les environs, ne manquez pas de faire un détour par le sanctuaire Kitaguchi Hongu Fuji Sengen. Point de départ de la voie d’ascension Yoshida, il se situe directement sur les pentes du Fujisan, et n’offre donc pas de vue dégagée sur la montagne. L’endroit baigne néanmoins dans une atmosphère des plus mystiques, au coeur d’une forêt de cèdres millénaires. On y trouve également le plus grand torii en bois du Japon.

Enfin, notez que la célèbre forêt d’Aokigahara se trouve également dans les parages, entre Fujikawaguchiko et Narusawa.

Voir le Fujisan depuis Shizuoka

Côté Shizuoka, le Mont Fuji est également visible depuis de nombreux endroits. La ville de Fujinomiya, notamment, abrite le sanctuaire Fujisan Hongū Sengen-taisha, auquel appartiendrait l’ensemble de la montagne. On peut également visiter dans les parages un magnifique musée, le Mt Fuji World Heritage Center, incluant un observatoire. 

Vue sur le Mont Fuji depuis les abords du parc du château de Sunpu à Shizuoka (Chûbu)
Vue sur le Fujisan depuis les abords du parc du château de Sunpu, à Shizuoka-shi

Au nord, les cascades Shiraito, le plateau d’Asagiri et le lac Tanuki sont des sites naturels remarquables, d’où il est possible d’observer le volcan.

Le Fujisan vu depuis les chutes de Shiraito, ©Rokusan, tous droits réservés
Le Fujisan vu depuis les chutes de Shiraito ©Rokusan, tous droits réservés
Le Mont Fuji depuis Nihondaira, ©Rokusan, tous droits réservés
Le Mont Fuji depuis Nihondaira ©Rokusan, tous droits réservés
Champs de thé au pied du Fujisan, ©Rokusan, tous droits réservés
Champs de thé au pied du Fujisan ©Rokusan, tous droits réservés

La ville de Fuji, quant à elle, est très connue pour son panorama Obuchi Sasaba, sur fond de champs de thé verdoyants. On peut observer un paysage similaire sur les hauteurs de Nihondaira, dans la ville de Shizuoka. Pour une ambiance plus maritime, rendez-vous au port de Miho no Matsubara, immortalisé en son temps par Hiroshige.

Estampe du Mont Fuji vu depuis Miho-no-Matsubara, par Hiroshige
Miho no matsubara, Hiroshige.

Toujours à Shizuoka, la péninsule d’Izu et la baie de Suruga offrent d’autres sublimes points de vue sur le mont Fuji. On peut notamment citer Izunokuni Panorama Park, ou sur le littoral de Nishiizu, de l’autre côté de la baie, sans oublier les îles de l’archipel d’Izu. Le port de Tagonoura, quant à lui, s’étend au sud de la montagne. L’un des plus beaux panoramas des environs peut être observé depuis Fujinokuni Tagonoura Minato Park. Plus à l’est, la ville de Gotenba est un autre spot remarquable à envisager, abritant une voie d’accès vers le sommet.

Voir le Fujisan depuis Hakone

La région d’Hakone occupe l’extrémité ouest de la préfecture de Kanagawa. On peut y voir le Mont Fuji depuis deux spots en particulier : le lac Ashi (et notamment l’observatoire du parc Onshi-Hakone, sur la rive sud), et surtout Owakudani, au nord-est. 

Vue sur le mont Fuji depuis Owakudani (Kantô)

Par temps clair, la vue depuis Owakudani et ses fumerolles est la plus impressionnante, en particulier si vous grimpez dans les environs via le téléphérique de Gora.

Voir le Fujisan depuis les environs de Tôkyô

Depuis Hakone, on peut encore observer le mont Fuji en longeant la baie Sagami jusqu’à la péninsule de Miura. L’île d’Enoshima et la plage d’Isshiki font partie des points de vue les plus célèbres de cette zone.

Vue sur le Fujisan depuis Enoshima, préfecture de Kanagawa
Vue sur le mont Fuji depuis Enoshima.

À l’approche de la baie de Tokyo, le Fujisan reste visible depuis le quartier de Minato Mirai 21, et notamment l’observatoire de la Landmark Tower qui domine l’ensemble du port de Yokohama.

Tokyo by night, vue sur le Fujisan, Tokyo (Kantô)

Depuis la ville de Tokyo, sans surprise, on privilégiera les observatoires pour débusquer les plus jolies panoramas sur la montagne. La Tokyo Skytree est toute indiquée, mais ne boudez pas pour autant les immeubles plus modestes, notamment Bunkyô Civic Center et son étonnante vue crépusculaire, toute en ombres chinoises.

En excursion depuis Tokyo, il est également possible d’admirer le Fujisan depuis les hauteurs du Mont Takao, ou encore la péninsule de Boso à Chiba.