Le sanctuaire Fujisan Hongû Sengen Taisha à Fujinomiya, préfecture de Shizuoka (Chûbu)
Shizuoka

Le sanctuaire Fujisan Hongu Sengen-taisha à Fujinomiya

Fondé en 806, Fujisan Hongu Sengen-taisha s’est développé avec le soutien financier de la famille impériale et de nombreux mécènes, pour devenir en 927 le sanctuaire principal de la province de Suruga (qui correspond aujourd’hui au centre de la préfecture de Shizuoka). Il s’agit également du plus important sanctuaire Asama du Japon. On y prie la divinité Konohanasakuya-hime, aussi connue sous le nom de Sengen.

Principalement concentrés dans la région du mont Fuji, le Kanto et Aichi, les 1300 sanctuaires Asama ont pour mission d’apaiser la colère des kami du volcan, afin de prévenir les éruptions. La déesse Sengen est leur divinité tutélaire. Visiter Fujisan Hongu Sengen-taisha est donc un incontournable à Fujinomiya, au même titre que le surprenant Mt Fuji World Heritage Center situé non loin. On peut le considérer comme l’équivalent du sanctuaire Kitaguchi Hongu Fuji Sengen de Yamanashi, bien qu’il soit en réalité plus important dans la hiérarchie officielle.

Situé à environ 15 minutes à pied de la gare de Fujinomiya, Fujisan Hongu Sengen-taisha se niche dans un bel écrin de nature. Je l’ai visité par un matin pluvieux, un peu avant l’heure d’ouverture, et ce fut une expérience assez singulière.

Tandis que prêtres et miko faisaient un brin de ménage, balais et plumeau à la main, un jardinier taillait les haies sur les rives du Wakutamaike (l’étang surmonté d’un majestueux pont rouge qui occupe la zone ouest du sanctuaire). Quelques lanternes étaient encore allumées ici et là, au bord de l’eau. Cette ambiance m’a un peu rappelé ma visite d’Usa Jingu à Oita.

Il paraît que par beau temps, Fujisan Hongu Sengen-taisha offre une superbe vue sur le mont Fuji. Hélas, la météo n’était pas de mon côté lors de ma visite, et je n’ai eu droit qu’à un épais mur de nuages, qui devait durer plusieurs jours. C’est pourquoi, j’en suis convaincue, la météo devrait être le critère numéro 1 à prendre en compte avant toute excursion aux abords du Mont Fuji.

Tout au long de son histoire, le sanctuaire Fujisan Hongu Sengen a été associé à d’illustres personnages, qui ont activement participé à son rayonnement. Le premier d’entre eux est le shogun Minamoto no Yoritomo qui, en 1193, y consacra la pratique du yabusame, le tir à l’arc à cheval. La fête du yabusame a lieu chaque année début mai.

Le daimyo Takeda Shingen (1521-1573) et son fils, Katsuyori, ont également voué une profonde vénération à Fujisan Hongu Sengen-taisha. Il lui ont notamment offert des terres et de nombreux objets précieux. Les cerisiers pleureurs qui occupent la cour centrale portent d’ailleurs le nom de cerisiers Shingen en leur honneur.

Mais le plus grand bienfaiteur du sanctuaire est sans conteste le shogun Ieyasu Tokugawa. C’est lui qui lui fit don des terres situées au-delà de la huitième station du mont Fuji. Afin de remercier les kami pour sa victoire lors de la bataille de Sekigahara en 1600, il fit également construire plus de 30 bâtiments. Cela inclut la salle principale, la salle de culte et la grande porte.

En conclusion, Fujisan Hongu Fuji Sengen-taisha est une belle escale à Fujinomiya. Pour un sanctuaire d’une telle importance, je m’attendais à un lieu bien plus vaste. Et c’est effectivement ce qu’il est, si l’on inclut les terres occupant le sommet du mont Fuji. Isolément, le complexe situé au coeur de Fujinomiya est d’une taille raisonnable. Il se visite assez rapidement, bien que l’on puisse être tenté de flâner longuement dans ses allées.


  • Ligne JR Minobu depuis Fuji ou Kofu (arrêt en gare de Fujinomiya, puis 15 minutes de marche)

  • Bus Fujikyû depuis Kawaguchiko et la région des cinq lacs

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.