Gotochi card challenge de Fukuoka
S’il y a au Japon une préfecture qui brille par son dynamisme, c’est bien Fukuoka. Moderne, colorée et inspirante, elle attire de plus en plus de visiteurs séduits par son art de vivre, que je vous invite à découvrir aujourd’hui.
Située au nord de l’île de Kyushu, la préfecture de Fukuoka est bordée par celles d’Oita au sud-est, Saga au sud-ouest et Kumamoto au sud. Au nord, elle borde le détroit de Corée, qui sépare la mer du Japon de la mer de Chine orientale. Sa capitale est Fukuoka-shi.
La collection
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Mentaiko
めんたいこ
2009
La rogue de colin d’Alaska est un mets très apprécié au Japon, généralement servi pour accompagner les onigiri. Il s’agit d’une poche d’oeufs de morue assaisonnée au piment.
Introduit à Fukuoka dans les années 50, le mentaiko est une adaptation japonaise du myeongnanjeot coréen, un plat à base de kimchi très apprécié dès le 17e siècle. C’est Toshio Kawahara, fondateur de la filiale Akeda Spicy, qui développe sa propre méthode de transformation. Né à Busan en Corée du Sud, il affirme alors : « je veux répandre le goût [du myeongnanjeot] au Japon ». Pari gagné!
Tonkotsu ramen
とんこつラーメン
2010
Mets indissociable de la ville de Fukuoka, le tonkotsu ramen est né… à Kurume, au sud de la préfecture. Le restaurant d’origine existe d’ailleurs toujours, il s’agit du Nankin Senryô, inauguré en 1937.
Depuis cette époque, le Tonkotsu ramen a fait du chemin. On peut en déguster jusqu’à Paris! Mais c’est bien entre Fukuoka, Kurume et Kumamoto, ainsi que dans l’ensemble de la région du Kyushu, que se trouvent les meilleures adresses. Il paraît d’ailleurs que plus on voyage vers le nord de l’île, plus le bouillon s’épaissit…
Hakata Gion Yamakasa
博多祇園山笠
2011
Hakata Gion Yamakasa est le matsuri phare de l’été à Fukuoka. Il a lieu du 1er au 15 juillet, dans le quartier d’Hakata, et son histoire remonterait à plus de 700 ans !
Hakata Gion matsuri est si emblématique qu’il a été désigné Bien culturel immatériel important en 1976. Depuis 2016, il est également inscrit par l’UNESCO sur la liste du Patrimoine Culturel Immatériel de l’Humanité.
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Le sanctuaire Kushida jinja, coeur spirituel de Fukuoka
Temps fort de cet événement haut en couleurs: la course de chars de matsuri, au rythme du cri « Osshoi, Osshoi ! », qui fait partie depuis 1996 des 100 paysages sonores du Japon.
Toute l’année, un gigantesque char est exposé dans l’enceinte du sanctuaire Kushida jinja, coeur des festivités.
Fraises amaou
あまおう
2012
Cette fraise rare de la préfecture de Fukuoka est réputées grosse, sucrée et juteuse. Son nom est l’acronyme des adjectifs あかい (akai, « rouge »), まるい (marui, « rond »), おおきい (ôkî, « gros ») et うまい (umai, « bon, délicieux »).
La fraise amaou est le fruit de 5 années de recherches, dans le but de créer « la meilleure fraise du Japon ». Le fruit ainsi obtenu est gros, rouge et brillant, et présente un parfait équilibre entre douceur et acidité.
Yanagawa
柳川川下り
2013
La paisible ville de Yanagawa, au sud de la préfecture, est parfois appelée « la Venise de Fukuoka ». Et le surnom n’est pas usurpé…
En flânant le long de ses canaux, on croise en effet de nombreuses embarcations, maniées avec habileté par les bateliers locaux en tenue traditionnelle. Si vous passez dans les environs, ne manquez pas de vous offrir une petite croisière au fil de l’eau, à l’ombre des saules.
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Une journée à Yanagawa
Poupée en porcelaine d'Hakata
博多人形
2014
La tradition des poupées de porcelaine non émaillée serait née à Fukuoka au 17e siècle, sous l’impulsion du daimyo Kuroda Nagamasa. Elles sont aujourd’hui considérées comme un artisanat traditionnel par le Ministère japonais de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie.
Élégantes et colorées, ces poupées représentent principalement des modèles féminins, ainsi que des acteurs de théâtre kabuki et nô en costume, mais aussi des enfants… C’est un artisanat d’une grande finesse, dont on peut admirer de magnifiques exemples dans les boutiques d’omiyage d’Hakata et de Dazaifu.
Motsunabe
もつ鍋
2015
Spécialité de Fukuoka, le motsunabe est un plat très consistant. Il s’obtient en faisant mijoter des abats de boeuf ou de porc dans une marmite de soupe à l’ail, agrémentée de miso et de sauce soja. Le tout est ensuite recouvert de chou et d’ail.
Mizutaki
水炊き
2016
Hakata mizutaki est un plat typique de Fukuoka, dont le nom vient de la méthode de cuisson (litt. « cuit à l’eau »). Les ingrédients sont en effet exclusivement bouillis dans l’eau chaude, sans sel ni sauce soja.
Il existe plusieurs variantes régionales de ce plat, notamment dans le Kansai. À Kyushu, l’ingrédient principal du mizutaki est le poulet, dont l’élevage a commencé localement pendant la période Edo. On y ajoute généralement des légumes, des champignons et du tofu.
Tetsunabe gyoza
鉄なべ餃子
2017-2018
Ces gyoza dorés dans un marmite en fer sont une spécialité incontournable de Kitakyushu et Fukuoka. Le gyoza est un ravioli japonais que l’on fait cuire dans un peu d’eau, contrairement aux raviolis chinois cuits à la vapeur.
Les tetsunabe gyoza sont réputés pour leur croustillant, lié à l’utilisation d’un matériel de cuisson spécifique, le tetsunabe (sorte de large poêle en fer).
Yakitori
やきとり
2020
Si les yakitori (brochettes de poulet) apparaissent au Japon dès l’époque Edo, c’est durant l’ère meiji qu’elles gagnent en popularité. Des variantes régionales apparaissent alors, parmi lesquelles le yakitori de Kurume, au sud de Fukuoka.
On raconte que certaines recettes locales auraient même été créées par… des étudiants en médecine. Aujourd’hui, les yakitori sont un mets incontournable des yatai, ces petites gargotes de Fukuoka où l’on mange sur le pouce, dans une atmosphère des plus conviviales.
Le gotochi card challenge, c’est quoi ?
Le gotochi card challenge est une sorte de rallye photo basé sur une série de cartes postales commercialisées dans les bureaux de poste japonais. Ces cartes illustrées valorisent l’identité des différentes préfectures du Japon: spécialités culinaires ou artisanales, personnages ou sites historiques, paysages emblématiques, fêtes traditionnelles…
L’objectif du gotochi card challenge est de photographier chaque carte avec le sujet représenté. Une façon ludique de parcourir le Japon, et de découvrir des pépites qui ne figurent pas toujours dans les guides touristiques.
4 commentaires
Yoyo
Qu’est-ce que j’aime les articles « Gotochi cards »…!
Il y a beaucoup de spécialités culinaires pour Fukuoka mais je crois que mon coup de coeur va tout de même pour la carte de Yanagawa. J’adore les petites villes traversées par un cour d’eau!
セシリャCéci
C’est vrai que certaines préfectures, Fukuoka, Aichi et Osaka par exemple, sont très orientées vers la cuisine. Et c’est très intéressant car ça donne plein d’idées de dégustations quand on voyage sur place 😉
Melo
C’est toujours aussi sympa de découvrir une préfecture au travers de ses gotochi card.
Et vive les tonkotsu ramen, avec les ramen de nagasaki ca fait partie du top.
セシリャCéci
J’aime beaucoup travailler sur ce genre d’articles moi aussi, ça permet toujours de découvrir des choses sympa, souvent méconnues et très typiques. Le tonkotsu ramen, c’est la base effectivement 😉 Sacrilège : je n’ai pas goûté ceux de Nagasaki, juste le chanpon qui était à tomber cela dit. Il va donc falloir que j’y retourne !!!^^