Liaisons maritimes et ferry au Japon
Le Japon côté mer, lacs et rivières
L’archipel japonais compte plus de 14.000 îles, dont 421 habitées. Toutes ne disposent pas de leur propre aéroport et le bateau constitue donc, dans ces régions, le meilleur moyen de circuler au quotidien. Ne négligez pas cette option lors de la planification de votre séjour au Japon.
Quand on pense « voyage au Japon », le premier mode de transport qui vient en tête est bien souvent le train. Dense, sûr et efficace, le réseau ferroviaire japonais a largement fait ses preuves et conquis les voyageurs étrangers.
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Le Japon en train
Pour autant, le train ne permet pas de se rendre partout. Selon la destination souhaitée, il pourra être nécessaire de combiner différents modes de transport, incluant bien-sûr le bateau.
Pourquoi choisir le bateau pour voyager au Japon ?
Que vous ayez ou non le pied marin, prendre la mer peut s’avérer nécessaire au Japon dans plusieurs cas :
- Afin de gagner du temps entre deux destinations, en évitant par exemple de contourner une baie entière par la route ou le train. On préférera par exemple rejoindre la péninsule d’Unzen depuis Kumamoto via la ville portuaire de Shimabara. Ou encore traverser la baie d’Ise vers Toba ou Tsu depuis la préfecture d’Aichi.
- Pour rejoindre une destination inaccessible autrement, comme par exemple l’archipel d’Ogasawara qui ne dispose d’aucun aéroport.
- Afin de circuler rapidement entre deux îles proches, par exemple entre les petites îles de l’archipel Yaeyama ou de l’archipel Kerama à Okinawa. Ici, c’est la configuration du territoire qui dicte l’usage du transport maritime.
- Pour limiter les vols intérieurs et améliorer (un peu) son bilan carbone.
Des destinations majeures
Certaines petites îles japonaises constituent par ailleurs des destinations touristiques majeures. On peut citer par exemple (liste non-exhaustive) :
- Miyajima (préfecture d’Hiroshima)
- Naoshima et Shodoshima (préfecture de Kagawa)
- Sado (préfecture de Niigata)
- Les îles Oki (préfecture de Shimane)
- Les îles Izu et Ogasawara (préfecture de Tokyo)
- Gunkanjima (préfecture de Nagasaki)
- Yakushima (préfecture de Kagoshima)
- Zamami, Taketomi-jima ou Iriomote (préfecture d’Okinawa)
Le bateau comme attraction touristique
Prendre le bateau au Japon ne sert pas uniquement à voyager d’un point A à un point B. La traversée peut aussi constituer une activité touristique en soi. C’est par exemple le cas sur le lac Biwa ou le long de paysages côtiers remarquables comme la côte d’Uradome, Matsushima ou les falaises de Tojinbo.
Dans certains lieux touristiques, les bateaux peuvent par ailleurs prendre des formes folkloriques. Citons par exemple le Ryûgû-jô qui sillonne la baie de Toba, ou encore le Queen Ashinoko sur le lac Ashi à Hakone. Sans oublier les embarcations plus traditionnelles, que l’on peut essayer ou juste admirer à distance, comme les fameux navires à voile hobikisen du lac Kasumigaura, ou encore les hangiri de l’île de Sado.
Les grandes cités côtières telles que Tokyo, Yokohama ou Kobe possèdent bien souvent une offre de croisière permettant d’admirer la skyline de la ville, de jour comme de nuit.
Enfin, certaines sorties en mer peuvent être liées à l’observation d’espèces marines (telles que les dauphins à Kumamoto ou les baleines à bosse à Zamami), ou de phénomènes naturels comme les tourbillons de Naruto ou les récifs coralliens à Okinawa.
Liaisons maritimes nationales et internationales
En ce qui concerne les longues croisières, de multiples itinéraires permettent de sillonner l’archipel nippon du nord au sud. Il est possible, par exemple, de longer le littoral de la mer du Japon depuis Tomakomai jusqu’à Tsuruga via Akita et Niigata, comme le faisaient autrefois les navires kitamaebune. Ou encore de rejoindre Beppu ou Kitakyushu depuis Osaka, en traversant la splendide mer intérieure de Seto.
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Les liaisons internationales ne sont pas en reste, notamment depuis Shangaï (Chine) et Busan (Corée du Sud).
Prendre le ferry au Japon : mode d’emploi
Comment prendre le ferry au Japon ? La réponse dépend évidemment de la compagnie et des conditions de votre traversée. Seul ou en groupe ? Avec ou sans véhicule ? À quelle période de l’année ?
Notez par ailleurs que votre traversée peut être annulée dans certaines circonstances, notamment :
- conditions météorologiques défavorables ;
- catastrophe naturelle (alerte tsunami par exemple) ;
- décision gouvernementale, etc.
Faut-il réserver sa traversée en ferry au Japon ?
La réservation en ligne ou par téléphone est proposée par la plupart des compagnies maritimes. Les dates d’ouverture et de fermeture des réservations diffèrent cependant d’une compagnie à l’autre. Certaines d’entre elles proposent des réductions pour les réservations anticipées.
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Concernant les passagers individuels sans véhicule, la réservation n’est nécessaire qu’en cas de forte affluence. Autrement dit pendant la Golden Week, ainsi que les vacances d’été, de fin d’année et du Nouvel An, ou encore lors d’un événement spécial. Pensez à bien vous renseigner en amont pour éviter les mauvaises surprises.
La réservation est en revanche indispensable si vous voyagez en ferry avec un véhicule. La politique concernant les motos et vélos diffère d’une compagnie à l’autre. La réservation est obligatoire dans certains cas, tandis que d’autres privilégient le premier arrivé, premier servi.
Notez que, quand vous voyagez avec un véhicule, un passage au comptoir est généralement nécessaire pour satisfaire aux procédures d’embarquement, même si vous avez effectué une réservation en ligne. Pour les passagers individuels, présenter votre billet dématérialisé à l’embarquement est suffisant.
Il peut également arriver que le paiement s’effectue à bord (par exemple pour la traversée Kumamoto-Shimabara), ou à l’arrivée (par exemple pour la traversée entre Kagoshima et la péninsule du Sakurajima).
Veillez à arriver au moins 30 minutes à l’avance si vous voyagez avec un véhicule. Pour les voyageurs individuels, le timing est plus souple. Prévoyez 15 minutes au moins pour être serein.
Comment accéder au lieu d’embarquement ?
En-dehors des petites villes portuaires où le terminal maritime fait office d’incontournable, les points d’embarquement se situent généralement dans des zones portuaires excentrées, accessibles en train ou en bus. Renseignez-vous auprès de l’office de tourisme le plus proche pour anticiper la question du transfert.
Il existe dans certains cas des navettes directes, parfois même gratuites, pour rejoindre votre lieu d’embarquement. C’est par exemple le cas à Kumamoto, où il est possible d’emprunter un bus gratuit depuis la gare. Le chauffeur vous remettra alors un badge à restituer lors du paiement à l’intérieur du ferry.
Combien coûte un trajet en ferry au Japon ?
Là encore, tout dépend de la compagnie, de la distance parcourue et de la durée du trajet. Les tarifs figurent évidemment sur chaque site web. Gardez cependant à l’esprit que la rentabilité d’une traversée ne s’évalue pas seulement en yens, mais parfois en temps. Tout dépend évidemment des alternatives qui s’offrent à vous pour rejoindre votre destination.
Certaines compagnies maritimes proposent des offres avantageuses, par exemple la Nankai avec son Good ticket. Pour 2500¥, celui-ci permet de voyager du port de Tokushima vers n’importe quelle gare Nankai.
Autre exemple : le trajet en ferry vers Miyajima via la compagnie JR-West Miyajima est inclus dans le JR Pass national.
En conclusion
Le ferry au Japon peut s’avérer une excellente alternative au train ou à la route selon votre itinéraire. Son usage est simple et ne nécessite généralement pas de réservation si vous voyagez sans véhicule. Le bateau constitue par ailleurs une excellente manière d’explorer le Japon. Son usage est profondément ancré dans la culture de ce territoire insulaire. N’hésitez pas à l’envisager si vous souhaitez prendre le temps d’admirer en profondeur les sublimes paysages côtiers de l’archipel, ou aller à la rencontre de ses espèces marines les plus emblématiques.