Que faire à Nagasaki ?
L'essentiel de la préfecture
Visiter Nagasaki, c’est découvrir un territoire à l’identité cosmopolite et singulière. La préfecture de Nagasaki se situe à l’ouest de Kyushu. Morcelée en un chapelet de petites îles qui s’étendent, au nord, à quelques kilomètres de la Corée du Sud, c’est l’une des rares zones du Japon qui a toujours été en contact avec l’étranger.
La préfecture de Nagasaki est voisine de la celle de Saga. Elle est séparée de Kumamoto par la mer d’Ariake. Les principales villes de la préfecture sont Nagasaki, Hirado et Sasebo.
Se rendre à Nagasaki
Nagasaki en train
JR Kagoshima-Line puis Nagasaki-Line vers Nagasaki depuis Fukuoka (Hakata), JR Sasebo-Line, puis Seaside-Liner vers Nagasaki depuis Sasebo, JR Nagasaki-Line vers Nagasaki depuis Saga
Nagasaki en bus
Depuis Fukuoka, Bus Nishitetsu depuis Fukuoka station (2h15), départ toutes les heures
Nagasaki en avion
Aéroport de Nagasaki (NGS) : 12 vols/jour depuis Tokyo Haneda (JAL ou ANA, durée : 1h55)
Nagasaki par quartiers
Nagasaki est une cité chaleureuse et cosmopolite, à la personnalité bien affirmée. Rasée à près de 80% lors de l’explosion de la bombe atomique du 9 août 1945, elle a su, tout comme Hiroshima, renaître de ses cendres. Petit tour d’horizon…
Urakami
C’est dans ce quartier vallonné du nord de la ville que la bombe atomique de 1945 a fait le plus de dégâts. Les environs d’Urakami regroupent donc l’essentiel des sites de mémoire de la ville. Le Parc de la Paix occupe le sommet d’une colline dominant le quartier, offrant au passage une jolie vue sur la cathédrale Sainte-Marie d’Urakami, détruite par l’explosion et rebâtie à l’identique. On trouve non loin de là le Cénotaphe de l’Hypocentre, le Musée de la bombe atomique, et bien-sûr le Mémorial de la Paix pour les victimes.
Oûra
Ce quartier abritait autrefois le secteur étranger de Nagasaki, où les résidents occidentaux s’installèrent à partir des années 1860. Parmi eux, on trouve des négociants européens, parmi lesquels l’écossais Thomas Blake Glover. Glover Garden, superbe parc dominant la baie de Nagasaki, lui doit son nom. Parsemé de belles demeures de style colonial, il abrite notamment la plus ancienne demeure de style occidental du Japon, la Glover residence. On trouve également dans les environs l’élégante église d’Oûra.
Le port de Nagasaki
Centre névralgique de la ville, le port de Nagasaki est toujours très actif. C’est l’un des plus importants du Japon, avec ceux de Kobe et Yokohama. On trouve, à proximité de la baie, l’île artificielle de Dejima et le quartier de Chinatown. Le musée préfectoral d’art se trouve également dans les environs, au milieu du Nagasaki Seaside Park.
Irabayashi et Teramachi
Sur les flancs du mont Kazagashira, le district d’Irabayashi est principalement connu pour son lien avec Sakamoto Ryoma. C’est en effet dans les environs que ce dernier fonda en 1865 la compagnie maritime Kameyama Shachu, considérée comme la plus ancienne société moderne du Japon. Un musée et plusieurs monuments (statues, belvédères…) occupent le quartier, tandis que Teramachi-dori, la rue des temples, s’étend au pied de la colline.
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Sur les traces de Sakamoto Ryoma à Nagasaki
Inasa
Sur la rive ouest de la baie de Nagasaki, le quartier d’Inasa doit son nom à l’imposante colline qui le surplombe. L’observatoire situé au sommet du Mont Inasa est d’ailleurs un spot à visiter absolument à la nuit tombée. On y accède de préférence en téléphérique, depuis la station située à proximité du sanctuaire Fuchi.
La vue nocturne sur Nagasaki est si époustouflante qu’elle est considérée comme l’une des trois plus belles vues nocturnes du Japon.
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Nagasaki by night
Les belles excursions à Nagasaki
Depuis Nagasaki, quelques destinations originales s’offrent à vous, le temps d’une journée ou d’un week-end.
Au nord de la préfecture, l’île d’Hirado, reliée à Kyushu par un pont, est l’un des premiers points de contact entre le Japon et l’Occident au 16e siècle. C’est ici notamment que les premiers missionnaires chrétiens débarquèrent pendant l’ère Edo. La présence néerlandaise y est demeurée importante jusqu’à l’expansion du port de Nagasaki, avec de nombreuses constructions d’inspiration hollandaise. On peut également visiter sur place une cathédrale et un château.
L’autre grande ville de la préfecture est Sasebo. Cette cité portuaire abrite une base navale américaine, qui a fortement influencé l’identité locale. On peut y déguster un burger réputé, tout en observant les navires militaires qui circulent sur le port. Sasebo est aussi appréciée pour son centre ville animé.
C’est également ici que se situe le parc à thème Huis Ten Bosch. Ce dernier plonge le visiteur dans l’atmosphère des Pays-Bas, à travers une reconstitution de monuments ou lieux célèbres (port d’Amsterdam, moulins de Kinderdijk, champs de tulipes…).
Plus d’informations sur
www.huistenbosch.co.jp
Les sites et espaces naturels de Nagasaki
Région très volcanique, la préfecture de Nagasaki jouit d’un impressionnant patrimoine naturel. Elle fait notamment partie du Parc National de Saikai, qui longe sur plus de 800km le littoral nord-ouest de Kyushu.
À Sasebo, la baie de Kujukushima (« 99 îles ») comporte en réalité plus de 200 îles, inhabitées dans leur écrasante majorité. On peut les admirer depuis les observatoires qui jalonnent le pourtour du littoral, ou le temps d’une croisière en bateau pirate.
Plus d’informations sur
www.pearlsea.jp
Au sud-est de la préfecture de Nagasaki, le mont Unzen occupe la péninsule de Shimabara. Il appartient au parc national d’Unzen-Amakusa, et constitue un spot idéal pour les amateurs de nature… et de sources chaudes. Parmi les sites à découvrir, les Enfers d’Unzen (Unzen Jigoku) témoignent de l’activité volcanique encore récente du site. On peut y croiser fumerolles et lacs bouillonnants, qui furent utilisés au 17e siècle pour torturer les missionnaires chrétiens.
Plus d’informations sur
www.unzen.org
Les stations thermales de Nagasaki
La péninsule de Shimabara constitue, sans surprise, la zone la plus propice au thermalisme à Nagasaki.
La plus célèbre station thermale de Nagasaki est Unzen Onsen. Elle s’est développée à partir des années 1910 autour de ses sources chaudes. Elle est réputée pour son eau à haute teneur en soufre, bénéfique pour la circulation sanguine et contre la fatigue, les rhumatismes et les maladies de la peau.
Plus d’informations sur
www.unzen.org
La petite station thermale d’Obama Onsen occupe quant à elle le littoral ouest de la péninsule, au pied du mont Unzen. Elle est réputée pour ses sources, les plus chaudes du Japon. Trois onsen publics permettent de profiter des bienfaits d’une eau riche en chlorure de sodium. Le remède idéal contre les rhumatismes, les douleurs musculaires et les maladies chroniques de la peau. La spécialité locale est l’Obama-chanpon.
Les temples et sanctuaires de Nagasaki
Nagasaki a été fortement influencée par les croyances étrangères, ce qui en fait une préfecture un peu à part dans le paysage de l’archipel. Elle est, de loin, la région la plus christianisée du Japon. C’est en effet ici que la plupart des missionnaires catholiques accostèrent, à partir du 16e siècle. On trouve également à Nagasaki de très nombreux temples chinois, en particulier du côté de Teramachi.
Les édifices catholiques de Nagasaki
L’église d’Oûra se situe dans le quartier éponyme, au sud de Nagasaki. Il s’agit de la plus ancienne église catholique du Japon, mais aussi le premier édifice de style occidental classé Trésor National. Aussi appelée basilique des Vingt-Six Saints Martyrs du Japon, elle rend hommage aux victimes de persécutions, lors des premières tentatives d’évangélisation de l’archipel, aux 16e et 17e siècles.
La Cathédrale Sainte-Marie d’Urakami est un autre édifice majeur. Cette belle cathédrale de briques rouges, détruite par l’explosion atomique de 1945, a été reconstruite au même emplacement en 1959. Un pan de mur de la cathédrale d’origine a été déplacé à proximité de l’hypocentre.
On peut notamment découvrir dans cet édifice la Vierge de Nagasaki. Retrouvé dans les ruines de la cathédrale, ce buste en bois de la Vierge Marie est désormais l’un des symboles de la catastrophe. Ses deux orbites brûlées laissent apparaître une fissure semblable à une larme.
Kofuku-ji, Koshibyo et Sofuku-ji, les trois principaux temples chinois
L’un des plus anciens temples bouddhistes de Nagasaki, le Kofuku-ji, se situe sur les hauteurs de Teramachi. Il date de 1623. On le surnomme parfois « le temple rouge » à cause de son imposante porte vermillon.
Le superbe temple Koshibyo se situe quant à lui à proximité de l’église d’Oûra et de Glover Garden. Le site appartient officiellement à la Chine, et constitue donc un minuscule enclave étrangère, en plein coeur de la ville. Il abrite un petit musée dédié à l’art chinois.
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Koshibyo, une enclave chinoise à Nagasaki
Sofuku-ji, enfin, et un paisible temple localisé dans le quartier de Chinatown. Reconnaissable à sa jolie porte rouge, il abrite deux monuments classés « Trésor National ». On peut également y découvrir un grand chaudron datant de 1681, utilisé pour nourrir la population durant la famine.
Le temple est dédié à la déesse chinoise de la mer, Mazu.
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Le temple Sofuku ji
Les musées et sites historiques de Nagasaki
L’histoire de Nagasaki est atypique, ses sites historiques et culturels aussi. Dans cette préfecture où les échanges culturels et commerciaux avec l’étranger n’ont jamais réellement cessé, quelques lieux retiennent immanquablement l’attention.
Les sites patrimoniaux d’inspiration occidentale
Petite enclave portugaise, puis néerlandaise, au sein du port de Nagasaki, l’île de Dejima est aujourd’hui un charmant musée qui retrace l’histoire des relations commerciales entre la ville et l’Occident. C’est un incontournable de la ville.
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L’île-musée de Dejima
Autre lieu très prisé à Nagasaki, Glover Garden doit son nom à Thomas Blake Glover (1838-1911), célèbre marchand écossais qui contribua largement à la modernisation du Japon pendant l’ère Meiji et fonda, en 1859, sa propre compagnie. Le parc, de style occidental, se niche sur les hauteurs de la ville et offre une très belle vue sur la zone portuaire.
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Glover garden, le jardin écossais de Nagasaki
Surnommé « le pont lunettes » en raison de sa forme lorsque les deux arches se reflètent dans l’eau, le Meganebashi est le plus ancien pont de pierre du Japon. Il date de 1634 et se situe non loin de Teramachi.
Hashima
Aussi appelée Gunkanjima (litt. « île navire de guerre »), Hashima se situe au large de Nagasaki, à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de la ville. Cette ancienne colonie minière, fondée dans les années 1880, est devenue au fil du temps l’un des lieux les plus densément peuplé au monde. Abandonnée dans les années 1970, elle fait aujourd’hui figure d’île fantôme. Longtemps laissée à l’abandon et interdite d’accès pour raisons de sécurité, elle rouvre au public en 2009, avec la mise en place d’un itinéraire touristique balisé.
La même année, son classement au Patrimoine Mondial de l’UNESCO est sollicité. Hashima obtient la reconnaissance en 2015, en même temps que d’autres « sites de la révolution industrielle Meiji au Japon ».
Plus d’informations sur
www.gunkanjima-nagasaki.jp
Les musées de Nagasaki
Dans le quartier d’Irabayashi, le musée mémorial de Kameyama Shachu retrace l’histoire de la compagnie maritime fondée par Sakamoto Ryoma en 1865. Petit par la taille, ce musée abrite de nombreux objets d’époque, dont certains ayant appartenu à Ryoma. Une veste ornée de son blason familial par exemple.
Le musée préfectoral des arts de Nagasaki, quant à lui, date de 2005. Il occupe le Nagasaki Seaside park, qui fait face à l’île artificielle de Dejima. On peut y admirer des oeuvres contemporaines d’artistes de la préfecture, ainsi que la plus importante collection d’art espagnol de l’archipel.
Plus d’informations sur
www.nagasaki-museum.jp
Les sites de mémoire de Nagasaki
Tout comme Hiroshima, Nagasaki abrite de nombreux sites de mémoire liés à l’explosion de la bombe atomique du 9 août 1945. Ces derniers occupent principalement le quartier d’Urakami, au nord de la ville.
Situé sur les hauteurs d’Urakami, le Parc de la Paix de Nagasaki regroupe de nombreux monuments internationaux sur le thème de la Paix. La Statue de la Paix trône au centre du site, son doigt accusateur pointé vers le ciel. Le cénotaphe de l’Hypocentre se situe en contrebas. Non loin de là, le musée de la Bombe Atomique est un espace à taille humaine, qui revient sur le contexte géopolitique de la catastrophe, ainsi que sur les conséquences humaines et matérielles de l’explosion.
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Le parc de la Paix à Nagasaki
Le Mémorial National de la Paix pour les victimes de la bombe atomique de Nagasaki, quant à lui, est un impressionnant mémorial souterrain. Imaginé par l’architecte Akira Kuryû, il abrite le registre des victimes de la bombe atomique de 1945.
Les spécialités de Nagasaki
Visiter Nagasaki, c’est croiser de nombreuses spécialités artisanales et gourmandes, inspirées pour certaines par les voyageurs chinois et occidentaux.
Tout comme la préfecture voisine de Saga, Nagasaki est célèbre pour sa céramique. La porcelaine d’Hasami (au nord de la baie d’Omura) est une tradition locale depuis la fin du 16e siècle. C’est une porcelaine accessible et qualitative, destinée au marché national. Elle est donc peu connue à l’étranger, mais très répandue dans les foyers japonais.
Spécialités gourmandes
Spécialité emblématiques de Nagasaki, le castella est un petit gâteau moelleux, importé au Japon au 16e siècle par les marchands portugais. Si vous souhaitez tester par vous-même, rendez-vous à la boutique Fukusaya, spécialisée dans la fabrication de castella depuis 1624. Située entre Chinatown et le Sofukuji, elle propose une vaste gamme de gâteaux moelleux à souhait, à acheter entiers ou en parts individuelles. Au passage, une petite astuce pour reconnaître le véritable castella de Nagasaki: ce dernier est parsemé de petites perles de sucre sur le dessous, qui croquent sous la dent.
Côté recettes, le chanpon fait partie des plats les plus populaires de Nagasaki. D’origine sino-japonaise, il serait apparu durant la période Meiji (1868-1912). Il se compose de nouilles souples servies dans un bouillon à base de porc et de poulet, garnies de légumes, de porc ou de fruits de mer frits dans du lard. Une variante, le sara udon, est servi avec des nouilles grillées.
Composé de nombreux petits plats à partager, servis au restaurant sur une table ronde, le shippoku inclut quant à lui des mets japonais, chinois et occidentaux. Sa tradition remonte à la période Edo.
Le Sasebo burger, enfin, a été introduit à Sasebo dans les années 50 par les soldats américains de la base navale proche. Revisité par les cuisiniers japonais, c’est aujourd’hui une spécialité très populaire de la ville.
Les grands événements à Nagasaki
Nagasaki est une préfecture festive, rythmée par divers événements qui témoignent, une nouvelle fois, de son ouverture aux autres cultures. Venus de Chine ou d’Europe, ces matsuri font désormais partie intégrante de l’identité locale.
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Crédits photographiques : JKT-c – Taken by JKT-c., CC 表示 3.0 | Luck-one, Japanese Luckone – Original, CC 表示-継承 3.0 | Atsasebo – 投稿者自身による作品, CC 表示-継承 3.0 | Marine-Blue – 投稿者自身による作品, CC 表示-継承 3.0 | Dyamasan – 投稿者自身による作品, CC 表示-継承 4.0
Récits de voyage
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